Vous vous êtes fait voler votre portable, votre porte-monnaie… ou votre vélo? Désormais, vous n’avez plus besoin de courir au commissariat de police. La plainte en ligne pour les vols simples est opérationnelle.
« Le Grand-Duché est le deuxième pays dans l’Union européenne, après les Pays-Bas, qui se dote d’un commissariat virtuel », s’est réjoui, vendredi, le ministre de la Sécurité Intérieure, Étienne Schneider, à l’occasion de la présentation du nouveau service de la police.
Appelé e-commissariat, le dispositif a été élaboré en collaboration avec le Centre des technologies de l’information de l’État (CTIE) dans le cadre de la réforme de la police avec un double objectif : l’amélioration du service au citoyen en lui offrant une nouvelle option de contact et la simplification administrative. Le nouveau service permet au citoyen de faire un certain nombre de démarches en ligne 24 h/24, 7 j/7.
À côté de la possibilité de porter plainte pour les vols simples, l’internaute a la faculté de déclarer des «objets trouvés», des «objets perdus», des «dégâts matériels» ou de demander un certificat après un accident avec un gibier. À condition qu’il dispose d’un certificat LuxTrust. Il s’agit du fameux Token, l’eID, le signing stick… que la plupart des citoyens utilisent notamment pour effectuer leurs opérations bancaires en ligne.
Ça marche aussi pour les vols de carburant
«Le dépôt d’une plainte en ligne est uniquement possible pour les vols simples : portefeuille, bagage, sac à main, vélo, téléphone/tablette, caméra, bijoux…», explique Vic Reuter, porte-parole de la police. Et cela sous trois conditions. «Quand l’auteur n’est pas connu, qu’il n’y a pas de blessé à déplorer et qu’il n’y a pas eu recours à la violence. Et il ne faut pas non plus qu’il y ait des traces matérielles exploitables par la police technique.»
En 2017, plus de 7 500 vols simples ont été déclarés à la police, vols d’essence à la pompe compris. Sur demande de la fédération des pompistes, les affaires de vols de carburant à la pompe peuvent également être déclarées en ligne par les exploitants de stations-services.
La plainte en ligne peut être faite via le site de la police, son application mobile ou directement sur le portail MyGuichet.lu. L’espace MyGuichet.lu garantit la sécurité des données saisies et transmises à la police. Dès qu’il se connecte, le plaignant profite du préremplissage des données issues du Registre national des personnes physiques. À la fin de la démarche, l’internaute valide sa requête. «Le fait que la connexion se fasse par un certificat LuxTrust évitera les abus. La signature électronique a la même valeur que celle sur le papier», détaille Vic Reuter.
Avec ce nouveau service, le plaignant n’a plus besoin de se déplacer physiquement dans un commissariat de police. «Le plaignant, obtient, par exemple, directement en ligne le certificat pour déclarer le vol à son assurance.»
Attention au délit de fuite!
En cas de déclaration d’«objet trouvé», l’internaute devra toutefois remettre l’objet à la police. «Mais c’est le citoyen qui choisit le commissariat», précise Vic Reuter.
Le nouveau service permet également de joindre les pièces nécessaires au cours de la procédure. «Par exemple, le requérant peut joindre une photo et la facture de son vélo afin de prouver sa valeur.»
Si le commissariat virtuel permet de déclarer des dégâts causés à un autre objet à l’aide d’un véhicule, il faut faire attention à ne pas se rendre coupable d’un délit de fuite. «Imaginez : vous endommagez un bac à fleurs de la commune. Vous devez toujours d’abord signaler les dégâts par téléphone. Ensuite, la police décide des démarches…»
Toutes les plaintes électroniques sont centralisées et traitées par une nouvelle unité, l’e-commissariat, créée dans le processus de la réforme. Pour le lancement, la nouvelle unité, qui est censée décharger les traditionnels commissariats, est composée de deux fonctionnaires.
Fabienne Armborst
7 500 vols simples en 2017
Près de 7 500 vols simples ont été déclarés en 2017 à la police grand-ducale, vols d’essence
à la pompe compris. Environ 20 000 «objets trouvés» ont été remis à la police et 35 000 «objets perdus» lui ont été déclarés. En se basant sur l’expérience des services de
police à l’étranger, la police estime que 10 % des démarches pourraient dorénavant être réalisées par voie électronique.
Un dispositif « complémentaire »
Le nouvel e-commissariat de la police, en plus d’offrir davantage de flexibilité, simplifie les démarches du plaignant. En effet, du moment qu’il dispose d’un certificat LuxTrust et d’une connexion internet, le requérant peut saisir le commissariat virtuel. Mais ce service n’est pas pour les urgences. «En cas d’urgence, il faut toujours appeler le 113», insiste le porte-parole de la police, Vic Reuter. «L’e-commissariat est complémentaire. C’est une nouvelle option de contact, poursuit-il. Mais les traditionnels services de la police au commissariat restent toujours garantis.»
C est bien de mettre en place des gadgets du genre e-commissariat mais ce pays ferait mieux d’avancer dans les exécutions des peines. J’ai été escroqué de 5.000 euros en 2014, il y a eu un jugement en 2015 qui a reconnu l’escroquerie et condamné la voleuse à me rembourser. J’ai dépensé plus de 2.000 euros en frais d’avocat et d’huissier on est en 2018, j’attends toujours mon argent, la voleuse étant en partie protégée par le secret bancaire (un comble), par la réforme des saisies sur salaires opérée en 2016 qui ne fait aucune différence entre les gens qui ont des difficultés de bonne foi et les voleurs, et par le fait qu’elle ne travaille pas (alors que bon elle part en vacances et se goinfre d’allocations familiales et de revenus sociaux insaisissables en tout genre)
Si un journaliste veut me contacter pour en parler je suis totalement ouvert