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Luxembourg-France : derniers réglages avant le grand soir !


Les bleus fouleront ce vendredi soir (18h) la pelouse du Josy Barthel, pour leur dernière séance d'entraînement avant le duel de demain en éliminatoires du Mondial-2018, six ans après leur dernière opposition avec les Roud Léiwen. (Photo : AFP)

Didier Deschamps et sa troupe prennent ce vendredi leurs quartiers au Luxembourg. Avec une séance prévue à 18 h au Barthel.

Alors que nos confrères de L’Équipe annoncent la possible titularisation d’Adrien Rabiot dans l’entrejeu aux dépens de son coéquipier du PSG Blaise Matuidi, le onze que devra embêter le Luxembourg prend lentement forme. Cela change-t-il quoi que ce soit, de toute façon, pour Luc Holtz ?

Les sélectionneurs se refilent-ils leurs carnets d’adresses lors des passations de pouvoirs? Six ans jour pour jour après la dernière apparition des Bleus au Luxembourg, Didier Deschamps a en tout cas choisi de ne pas fuir le tumulte de la capitale grand-ducale. Il s’est ainsi évité d’avoir à vivre le même désagrément que son prédécesseur, Laurent Blanc, qui avait vu son bus devoir effectuer un grand détour dans la campagne luxembourgeoise pour arriver au Kikuoka Golf Club de Canach pour cause de transhumance de grenouilles. C’était en 2011 et ça avait fait marrer tout le pays. En contrepartie, Deschamps a eu le temps de se poser la question de savoir si le Sofitel qu’il avait réservé n’était pas, par un hasard malheureux, celui situé sur le plateau du Kirchberg, à proximité d’un quartier paralysé de longues heures, hier soir, par une «menace concrète» franchement pas rassurante du tout.

Mais il faut croire que Deschamps a le nez aussi creux dans ses choix de villégiature que dans ses options footballistiques : il avait opté pour le Sofitel Grand Ducal et son équipe, qu’il soit rassuré, est à l’abri des batraciens et des angoisses d’une époque qui renvoie trop souvent à la menace terroriste. Le sera-t-elle d’une déconvenue demain, dans un match que tout un pays considère comme déjà gagné?

L’ambiance qui est parvenue toute en légèreté flotter aux oreilles des gars de Luc Holtz ne laissent pas planer le doute : si l’on parle d’options tactiques depuis lundi, dans l’entourage des Bleus, ce n’est pas forcément pour se demander comment ne pas laisser filer des points mais plus pour se demander avec quelle rapidité la nouvelle génération prendra possession des lieux C’est cela qui passionne la France plus que l’éventualité d’avoir, malgré tout, 90 minutes à jouer contre un adversaire qui a fait tanguer la Suède et les Pays-Bas en fin d’année 2016. Le Luxembourg n’est qu’une aimable péripétie, un moyen justement idéal pour envisager d’offrir du temps de jeu aux Mbappé, Thauvin, Sidibé, Mendy, Lemar ou Dembélé.

Rabiot privilégié, et aussi Giroud ?

Avant que la caravane prenne la direction de ce bout de terrain installé juste à côté de la Lorraine, on a donc parlé, pêle-mêle, de la dernière sortie bien sentie de Karim Benzema, qui aura au moins choisi de foutre le souk avant une échéance facile à gérer (aussi peut-être parce qu’il y aura l’Espagne derrière, tiens…) et aussi de l’avenir en club d’Antoine Griezmann, que son coach, Diego Simeone, a déclaré pas intransférable l’été prochain : «Je ne me permettrai jamais de lui imposer de rester.»

Optionnellement, on a aussi découvert qu’Adrien Rabiot pourrait bien coiffer au poteau Blaise Matuidi pour une place sur le terrain samedi soir. N’en déplaise aux suiveurs de l’équipe de France, c’est une information mineure qui passionnera bien plus Luc Holtz que les états d’âme de l’avant-centre du Real Madrid ou l’avenir de celui de l’Atlético. Car commence lentement à s’esquisser le puzzle que Deschamps veut mettre en place pour mettre à la torture le dernier du groupe A des éliminatoires du Mondial-2018 : une défense Sidibé, Umtiti, Koscielny, Kurzawa, ainsi qu’une paire de récupérateurs Rabiot – Kanté.

Et devant? Ah, la bonne question. La seule pour laquelle il n’y ait pas encore de réponse toute faite et pourtant la seule qui vaille la peine d’être posée, vous dirait le sélectionneur des Roud Léiwen. Jeudi, lors de la distribution des chasubles, Giroud et Griezmann ont semblé faire la paire. Faut-il y voir une tendance que Didier Deschamps privilégierait la taille du Gunner pour régler le trafic aérien au cas où tout reste bloqué et qu’il faille s’en remettre aux coups de pied arrêtés ? Maintenant que les grenouilles et les fausses alertes ne sont plus d’actualité, il faut bien se trouver des centres d’intérêt pour tenir jusqu’à samedi…

Julien Mollereau

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