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Luxembourg : CoPilote… vers le flop ?


Alors que le Grand-Duché aurait bien besoin de constater l'engouement pour le covoiturage, l'application du gouvernement patine (Illustration : Isabella Finzi).

Face à la congestion routière grandissante au Grand-Duché, le gouvernement mise gros sur le covoiturage. En mai 2018, il avait ainsi lancé la plateforme d’autopartage CoPilote, pour apporter une solution intuitive pour covoiturer. Mais les chiffres sont peu satisfaisants.

En plein mouvement de grève à la frontière française, en plein travaux monstres autour de la gare de Luxembourg, la question de la députée CSV Diane Adhem tombe à point. La députée a voulu obtenir les chiffres précis de la fréquentation de la plateforme de CoPilotage (covoiturage) luxembourgeoise.

Le ministre des Transports François Bausch a répondu sans détour (et sans s’étendre non plus) :

« Depuis janvier 2019 l’application « CoPilote » vient d’être téléchargée 682 fois dans le PlayStore d’Android et 266 fois dans iTunes pour iOS. Cependant il est important de remarquer que toutes les fonctionnalités du portail de covoiturage sont aussi disponibles directement sur le site web. Il n’est pas nécessaire de télécharger l’application. »

Pas d’engouement populaire

C’est une chose. En revanche, quand on observe le nombre d’utilisateurs inscrits, les chiffres deviennent plus inquiétants : « Le portail de covoiturage « CoPilote » compte à ce jour environ 5 405 utilisateurs inscrits, détaille François Bausch. En novembre 2019 en moyenne environ 1 675 trajets par semaine sont proposés par les utilisateurs inscrits.»

Sans que l’on sache combien de trajets sont réellement effectués. Quoiqu’il en soit, pour un pays de plus de 600 000 habitants, comptant en réalité 200 000 frontaliers en plus la journée, 5 405 utilisateurs potentiels, c’est encore trop faible.

François Bausch conclut en précisant que le « prestataire de service du portail de covoiturage « CoPilote » vient récemment d’être racheté par un autre prestataire d’applications de covoiturage, les utilisateurs de « CoPilote » seront prochainement contactés, afin de leur expliquer les modifications et les nouvelles fonctionnalités que cela entraîne. »

Hubert Gamelon

Lire aussi : d’ici 2025, il faudrait convertir 34 000 autosolistes au covoiturage

copartagre

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