Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À moins d’une semaine de l’ouverture des Jeux olympiques de Rio, la 22e édition du Luxembourg Beach Open a donné ce week-end, à Esch-sur-Alzette, des airs de Brésil.
Mille tonnes de sable, un peu de soleil, une piscine chauffée de 10 mètres et l’expérience de l’Escher Volleyball Club ont séduit près de 400 personnes tout au long du week-end.
Il y avait ceux, comme Paolo, qui étaient là pour «regarder les filles». Et ils n’avaient pas forcément tort. Il y avait les autres, plus nombreux, qui avaient «escaladé» le Galgenberg d’Esch pour participer au tournoi de beach-volley dans l’ambiance festive qui lui assure un succès certain, année après année.
«Nous participons à quatre pour nous amuser, boire quelques verres et, peut-être, profiter de la piscine, raconte François, Eschois venu profiter de l’ambiance si particulière du Luxembourg Beach Open. Ça permet de prolonger un peu les vacances parce que je reprends le travail ce lundi.»
Pour se rafraîchir, il était possible de se plonger dans l’eau chauffée de la piscine…
Entre les juillettistes déjà revenus et les aoûtiens pas encore partis, la date de l’évènement séduit au cœur des congés. Et les possibilités de s’amuser étaient nombreuses, avec le tournoi, dans les règles de l’art, à deux contre deux, les équipes de quatre mixtes, avec remplaçants pour épargner les amateurs surpris par l’intensité des échanges.
«C’est un sport très fatigant, reconnaît la débutante Jessica. Courir dans le sable, sauter, c’est difficile. Et en même temps c’est très amusant de se jeter sur les ballons sans risquer de se faire mal.» Cela dépend pour qui car, à haut niveau, les coups sont puissants et ne font pas dans le détail, quand il s’agit d’aller chercher les points importants. Mais le plus souvent, les matches ressemblent à des parties de plage, où l’on rit plus qu’on recherche la performance, la mer en moins mais la piscine chauffée à quelques pas pour se détendre entre deux rencontres. Un sentiment de l’été qui transporterait presque.
Autour des cinq terrains, la musique est assurée par des DJ, les tables pour se restaurer et boire des verres assurent une affluence record. Car autour de ces sportifs du dimanche gravitent aussi la famille et les proches venus «à la plage», comme le dit avec humour Paola, qui a marché 500 mètres pour rejoindre l’évènement du week-end dans le sud du pays. «Je suis venue avec ma fille de deux ans et son papa, qui est sur le terrain avec ses cousins.» En plus des pom-pom girls officielles, les familles jouent aussi à encourager.
Entre deux parties, il était évidemment possible de se désaltérer en toute tranquillité.
«Nous avons battu le score de l’année dernière, se réjouit Paul Claus, membre du comité d’organisation. Entre la Beach Party de samedi et les deux jours d’épreuve, nous avons recensé 5 000 personnes. Le tournoi a été formidable de tous les points de vue.»
À tel point qu’hier soir, alors que les prix avaient déjà été remis, 500 personnes profitaient encore du site pour faire la fête. «L’année dernière, nous avions terminé à… 22 h, nous nous adaptons et c’est une des raisons de notre succès.»
Pour grandir encore, il faudra séduire les voisins de la Grande Région, qui étaient aux abonnés absents. «La quasi-totalité des participants sont du Luxembourg», analyse Paul Claus. Avec 22 années d’existence, l’évènement ne veut pas trop grandir, pour conserver cette convivialité qui fait sa réussite. «Nous sommes très contents de ce week-end, il n’y a eu aucun incident et tout s’est parfaitement déroulé.»
Alors, rendez-vous au même endroit et à la même date l’année prochaine? Pas nécessairement car l’évènement dépend de la date fixée pour les congés collectifs, qui libèrent les machines nécessaires à sa mise en place. En tout cas, la 23e édition tentera encore de faire aussi bien, sinon mieux!
Christophe Chohin
Les résultats sont disponibles sur www.evbc.lu.
