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Luxembourg : appel à la découverte à la galerie Konscht am Gronn 


Dans le quartier du Grund, le pont rue Münster accueille de nouveau la galerie d’art Konscht am Gronn, chaque premier dimanche du mois jusqu’en octobre. (Photo : editpress/hervé montaigu)

Ce dimanche a eu lieu l’ouverture de la 18e édition du Konscht am Gronn, cette galerie d’art cachée dans la ville basse et qui souhaite être découverte par le plus grand nombre.

Une matinée avec une météo estivale, le gazouillis des oiseaux, le calme de la rivière et un quartier aussi pittoresque qu’authentique, tout était réuni pour lancer au mieux le Konscht am Gronn ce dimanche. «Ici, le temps s’arrête», sourit Grégory Dupont, l’un des exposants. Pour cette 18e édition, cette galerie d’art en plein air est composée de 27 artistes qui vont occuper le pont du Grund, dans la ville basse de Luxembourg, chaque premier dimanche du mois jusqu’en octobre.

À l’ouverture, dimanche vers 10 h, le pont qui enjambe l’Alzette était déjà bien fréquenté, malgré l’horaire plutôt matinal pour un dimanche. En passant entre les stands, les cyclistes posent le pied, en profitant pour y jeter un coup d’œil. Pareil pour les joggeurs qui ralentissent et les premiers curieux, eux, s’arrêtent. «Ça commence doucement, mais il y a plus de monde l’après-midi avec les concerts», annonce Grégory Dupont, exposant pour la 4e fois.

Comme Grégory Dupont, sculpteur plasticien, ils sont 27 exposants à tenir leur stand afin de se faire découvrir, voire faire quelques ventes. Photo : editpress/hervé montaigu

Habitué aux expositions, ce sculpteur plasticien multimatériaux est particulièrement attaché au Konscht am Gronn. «J’y prends que du plaisir, parce que c’est convivial, on n’est pas noyé dans la masse en n’étant qu’un numéro parmi une centaine d’artistes.» La bonne ambiance entre artistes, l’auto-organisation pour l’emplacement des stands et le repas offert par les organisateurs y contribuant. Pour ce Nancéien, le but est de profiter du cadre ainsi que de se faire connaître. Il n’a pas d’objectif de ventes. Pourtant, «ici, au Luxembourg, les gens mettent plus facilement la main à la poche» reconnaît-il.

De la peinture, de la sculpture ou de la photographie, il y en a pour tous les goûts et pour tous les portemonnaies. Le style varie aussi, de l’art abstrait à l’hyper-réalisme. Riche en couleurs et en formes, le pont du Grund attire donc les amateurs d’art. Résidents luxembourgeois depuis 13 ans, «on vient ici chaque année», fait part un couple néerlandais. «On aime l’art, on a déjà acheté une œuvre ici et on revient en espérant en découvrir une autre» expliquent-ils. Le cadre idyllique compte également, peu importe si le couple ne trouve pas une nouvelle pièce pour leur collection. Sous le soleil, certains occupent déjà les tables de la place attenante au pont, où se trouvent une buvette, un espace restauration puis des concerts, chaque dimanche à partir de 14  h  30.

«Un peu comme à Montmartre»

Originaires principalement de France, d’Allemagne et du Grand-Duché, les 27 exposants sont choisis par un comité de quatre personnes, dont Pauline Burg, l’une des organisatrices. «On choisit des artistes qui exposent deux ou trois fois et après ça tourne avec d’autres.» Un roulement qui permet de renouveler les œuvres à découvrir. Également artiste avec son stand de peintures à l’huile, elle s’inspire des marchés d’art parisiens en plein air : «On veut faire un peu comme à Montmartre.»

Fort de son emplacement, sur la route touristique de la vielle ville, la galerie est un lieu de passage fréquenté pour les balades dominicales. «Les gens ne viennent pas ici que pour ça», confirme Grégory Dupont. Malgré tout, ce matin, l’artiste a rencontré des visiteurs déjà croisés auparavant. «Pour l’ouverture, ce sont surtout des locaux qui viennent», ajoute-t-il. À l’autre bout du pont, la peintre Andrée Schwabe-Rochu se rappelle des fidèles «qui, parfois, viennent dès l’ouverture à 10 h pile».

Sur le pont du Grund, la galerie bénéficie d’un décor idyllique et du passage des promeneurs vers la vieille ville. Photo : editpress/hervé montaigu

Cependant, exposants comme visiteurs constatent un manque de visibilité autour de l’événement. Depuis la Ville Haute ou autour du quartier du Grund, rien n’indique le chemin vers la galerie en plein air. «Si tu n’habites pas ici et que tu ne passes pas par là, tu ne sais pas qu’elle existe», regrette une locale, avant d’ajouter : «Les gens disent qu’il n’y a rien à faire à Luxembourg, c’est faux, mais il faut chercher comme ici.» Andrée Schwabe-Rochu souhaiterait également que la Ville «fasse plus d’efforts» pour communiquer sur la richesse du marché et de ses découvertes.

Toujours est-il que, grâce au pont, la galerie reste un lieu de passage, dont le public diffère selon le mois. «En juillet et août, il n’y a plus de Luxembourgeois, ce sont surtout des touristes», raconte le sculpteur plasticien, fort de son expérience. Alors, malgré le manque de visibilité, le marché d’art caché dans le creux de la ville séduit toujours les exposants comme les visiteurs, venus par hasard ou non. «Et même s’il y a moins de monde, c’est plus détendu», relativise Grégory Dupont.

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