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Luxembourg : 490 mineurs ont été signalés disparus en 2021


Les mineurs sont souvent rapidement retrouvés. (illustration archives LQ)

Face à la multiplication des avis de recherche de mineurs annoncés dans la presse ces derniers mois, les députés DP Carole Hartmann et Claude Lamberty ont voulu en savoir plus. Ils ont interpellé la ministre de la Justice, Sam Tanson, et le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox.

Depuis quelque temps, les photos de mineurs disparus fleurissent dans la presse et sur les réseaux sociaux. « Entre le 22 et le 26 août seulement, trois messages sont apparus pour retrouver des jeunes filles entre 13 et 14 ans. Alors que les photos des filles circulaient sur les portails d’information luxembourgeois et les réseaux sociaux, elles étaient également affichées sur le site de la police dans la catégorie des personnes disparues », rapportent les deux députés Carole Hartmann et Claude Lamberty, dans une question parlementaire. Est-ce une simple impression ou y a-t-il une réelle augmentation de disparitions de mineurs dans le pays – et dans ce cas, pourquoi le système d’alerte Amber n’a-t-il été déclenché qu’une fois depuis 2016  ?

Dans leur réponse ministérielle, les ministres de la Justice et de la Sécurité intérieure livrent tout d’abord des chiffres. Pour l’instant, pas de données sur l’année en cours. Mais en 2021, 337 mineurs ont fait l’objet d’une déclaration de disparition auprès du parquet de Luxembourg, 153 auprès du parquet de Diekirch, soit 490 mineures en tout (241 filles, 249 garçons). Dix ans plus tôt, en 2011, il y avait eu moitié moins de signalements : 214 mineurs avaient disparu.  » Le choix d’un signalement de disparition public se fait au cas par cas, précisent les deux ministres, toutes les personnes disparues n’en font pas l’objet« . 

Des réseaux sociaux efficaces

Bien souvent, il s’agit souvent de fugue et les mineurs rentrent chez eux au bout de 24 à 48 heures. Dans certains cas, des mineurs disparaissent en raison de malaises ou de conflits dans l’environnement familial, expliquent Sam Tanson et Henri Kox. Chaque cas est signalé à la police, le parquet est informé et des enquêtes sont lancées.

Ces disparitions sont diffusées dans la presse, mais aussi sur le site internet des forces de l’ordre ainsi que sur leurs comptes Twitter et Facebook. Ces deux derniers sont de loin les outils les plus efficaces. Rien que sur Facebook, environ 25 000 personnes en moyenne reçoivent un message.

Une fois le signalement fait, les personnes sont-elles retrouvées rapidement ?, demandent encore Carole Hartmann et Claude Lamberty. « C’est difficile à dire, répondent les deux ministres interpellés. Il n’est pas possible de donner des chiffres concrets. » Les personnes disparues peuvent en effet réapparaître assez rapidement, sans que la famille informe la police. En plus, la base de données de la police ne permet pas d’établir un lien statistique direct entre les signalements de disparition et la redécouverte d’une personne portée disparue. Enfin, le système informatique des autorités judiciaires ne reconnaît pas toujours les réapparitions, car les P. V. de police mentionnant que la personne a été retrouvée sont en partie annexés à d’autres procès-verbaux. »

La décision de déclencher l’alerte Amber est prise par la police et le parquet, quand l’on peut supposer que la vie du mineur est en danger. L’alerte est diffusée sur le site Amber Alert où actuellement 1 188 personnes sont inscrites. Elles recevront un e-mail lors d’une alerte Amber. Mais là aussi, reconnaissent les ministres, il faut dire que les réseaux sociaux sont plus efficaces. Si une Alerte Amber est déclenchée au Luxembourg, toute personne connectée à Facebook dans ce pays, qu’elle soit résidente ou non, recevra automatiquement une notification, même si elle n’est enregistrée nulle part.

 

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