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L’université du Luxembourg ouvre les bras à ses nouveaux étudiants


Avec moins de 10 000 étudiants, l’université du Luxembourg joue à fond la carte de l’établissement à taille humaine.

Le traditionnel «Welcome Day» était organisé ce vendredi sur le campus de Belval à Esch-sur-Alzette. Les nouveaux arrivants confient avoir choisi l’université du Luxembourg pour sa très bonne réputation.

Au pied de la Maison du savoir, des centaines d’étudiants se pressent ce vendredi matin : certains, plan en main, tentent péniblement de se repérer dans le dédale du campus, d’autres s’enquillent dans la file d’attente du restaurant universitaire avec leurs camarades, on entend les roulettes des valises le long des pavés noirs de Belval et la musique des stands spécialement dressés pour ce «Welcome Day» 2023.

Lundi, ils seront plus de 7 000 étudiants à faire leur rentrée à l’université du Luxembourg, dont environ 2 800 petits nouveaux, originaires du pays pour un tiers, et du monde entier pour le reste. Bien souvent, c’est la toute première fois que ces jeunes étrangers mettent les pieds au Grand-Duché, alors l’institution les chouchoute : des équipes sont disséminées aux quatre coins du campus pour les guider et faire en sorte que ce baptême du feu soit le plus convivial possible.

À l’heure de déjeuner, Raissa, 23 ans, est heureuse de pouvoir souffler un peu, après une matinée intense à découvrir le site. La jeune femme s’installe sur un banc, son sac à dos aux couleurs de l’université entre les genoux. «J’arrive du Cameroun et je suis inscrite en master en Sciences de l’information et de l’informatique», glisse-t-elle.

Elle a opté pour le Luxembourg après une rapide comparaison avec d’autres facultés : «L’université luxembourgeoise a très bonne réputation dans ma filière, même en ce qui concerne l’environnement de travail. Je ne sais pas encore précisément quel métier j’ai envie d’exercer, mais le domaine de l’intelligence artificielle, en particulier l’apprentissage automatique, m’intéresse beaucoup», détaille-t-elle.

Lunettes sur le nez, Mohamed, lui, débarque tout juste d’Algérie. Il loge pour le moment à l’auberge de jeunesse, en attendant de trouver mieux. Il lui faudra se débrouiller face au marché très tendu, mais pas le choix, puisque les logements étudiants gérés par l’université affichent complet.

À 24 ans, il intègre la nouvelle promotion du master en Sciences de l’ingénieur, spécialité Efficacité énergétique et économique. «J’ai vu une opportunité dans le fait que l’université du Luxembourg soit en plein développement, spécialement en ce qui concerne mon cursus. Je vois aussi plus loin que ces deux années : j’aimerais faire de la recherche par la suite», projette-t-il. «Mais pour ça, je vais devoir apprendre l’allemand», lance-t-il en souriant.

Cette journée est aussi une première pour Stéphane, jeune homme de 33 ans, déjà titulaire d’un master en ingénierie pétrolière, qui raconte son parcours atypique : «J’étais étudiant en Ukraine au moment où la guerre a éclaté. Je suis donc arrivé ici il y a un an en tant que réfugié, et je suis heureux de pouvoir poursuivre ma formation aujourd’hui», confie-t-il entre deux appels téléphoniques. Inscrit, comme Mohamed, en master Efficacité énergétique, il espère entrer ensuite dans la vie active.

«Caractère familial et climat d’entraide»

Du côté de Serena et Max, l’environnement est un brin plus familier : ces deux jeunes bacheliers âgés de 19 ans, qui découvrent le campus de Belval, ont grandi à Bettembourg et Bascharage. Ensemble au lycée, les voilà engagés dans de longues années d’études : «On démarre médecine», lance Max, qui vise le métier d’anesthésiste. La jeune femme, elle, projette de devenir chirurgienne : «C’est douze ans de formation minimum», annonce-t-elle, déterminée.

Alors que jusqu’en 2020, l’université du Luxembourg ne proposait pas de bachelor complet en médecine, les jeunes Luxembourgeois partaient étudier ailleurs, mais la tendance fléchit peu à peu : «Je compte boucler ma première année ici et poursuivre ensuite en Allemagne», explique Max, qui va retrouver d’autres copains de classe sur les bancs de l’amphi.

Serena ne sait pas encore si elle restera trois ans, mais les retours qu’elle a pu avoir dans ses cercles d’amis l’ont convaincue de s’inscrire à Belval : «Par rapport à d’autres universités en Europe, le caractère familial, chaleureux, et le climat d’entraide de l’université du Luxembourg sont ressortis», note-t-elle, sans oublier les économies à la clé, puisqu’elle n’a pas besoin de se loger.

La journée s’est poursuivie en plein air, sur le parvis, entre stands d’information et food trucks : l’atmosphère idéale pour nouer de nouvelles connaissances en attendant le coup d’envoi officiel des cours lundi.

20 ans de succès

2003. La loi donnant naissance à l’université du Luxembourg est adoptée. Les trois facultés voient le jour.

2005. Premier plan stratégique. Belval, projet d’urbanisation à l’époque, est désigné comme futur campus.

2009. L’Interdisciplinary Centre for Security, Reliability and Trust (SnT) et le Luxembourg Centre for Systems Biomedicine (LCSB) sont créés.

2015. Le campus de Belval est inauguré.

2018. La bibliothèque universitaire, le Luxembourg Learning Centre, ouvre ses portes.

2020. Le programme d’études médicales débute avec un bachelor en médecine.

2023. L’université figure au rang 201-250 du World University Rankings parmi 1 800 universités dans 104 pays.

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