Face à la pandémie de coronavirus, l’Union européenne de football (UEFA) a proposé mardi le report à l’été 2021 de l’Euro-2020, initialement prévu dans douze pays en juin-juillet, a-t-on appris de source proche de l’instance, un report historique en 60 ans d’existence du tournoi.
Cette proposition présentée mardi matin lors d’une réunion avec les clubs et les ligues professionnelles doit encore être formellement adoptée par le Comité exécutif de la confédération européenne, réuni dans l’après-midi.
Sur son compte Twitter, la Fédération norvégienne de football a anticipé en assurant que le tournoi aurait lieu du 11 juin au 11 juillet 2021.
Ce report d’un an doit permettre à la Ligue des champions, la Ligue Europa et les championnats nationaux de clubs, suspendus face à la propagation de la maladie, d’aller à leur terme en profitant des dates ainsi libérées.
L’UEFA a fait cette proposition inédite au cours d’une journée de réunions de crise avec les acteurs du football européen, organisée par visioconférence.
La situation était d’autant plus compliquée que l’Euro, pour la première fois, devait être organisé cet été dans douze pays (12 juin-12 juillet), avec un match d’ouverture prévu à Rome, en Italie, l’un des pays les plus touchés par la pandémie.
Avec cette proposition de report, l’UEFA écarte l’option d’un Euro à huis clos ou bien d’une annulation, qui aurait privé la confédération européenne d’une importante manne de droits télévisés.
En 2016, l’Euro avait généré plus d’un milliard d’euros de droits TV, selon la confédération européenne, et un chiffre d’affaires total de 1,92 milliard d’euros.
A titre de comparaison, le report de l’Euro coûterait environ 300 M EUR, selon un spécialiste du marketing interrogé par l’AFP.
Un report à l’année prochaine, souhaité par les grands championnats européens, risque néanmoins de déboucher sur un casse-tête dans un calendrier international déjà surchargé: l’Euro risque de se téléscoper à l’été 2021 avec la Coupe du monde des clubs programmée en Chine par la Fifa, qui en attend des revenus importants.
LQ / AFP