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Luc Frieden s’apprête à aussi devenir CEO du CSV


Après avoir quitté la politique en 2014, Luc Frieden a ramené , en automne dernier, le CSV au pouvoir. L'ancien ministre et directeur de la Chambre de commerce s'apprête désormais à prendre la présidence de son parti. (Photo : julien garroy)

Ce samedi, le CSV sera réuni en congrès à Hesperange. À l’ordre du jour figure le renouvellement de la tête du parti. Il est désormais confirmé que le Premier ministre, Luc Frieden, est le seul candidat à la succession des coprésidents sortants Elisabeth Margue et Claude Wiseler.

Nos confrères de RTL Radio l’ont annoncé en premier. Luc Frieden, chef du nouveau gouvernement conservateur-libéral, va aussi prendre la présidence du CSV. Des sources bien informées ont confirmé au Quotidien que le Premier ministre est bien le seul candidat à se soumettre, ce samedi, au vote des délégués, réunis en congrès à Hesperange.

Pour la première fois dans la longue histoire du CSV, un Premier ministre chrétien-social va aussi diriger le parti, fondé en 1944.

Une première pour le CSV

Les chefs de gouvernement historiques du CSV – Pierre Dupong (1937-1953), Joseph Bech (1953-1958), Pierre Frieden (1958-1959) Pierre Werner (1959-1974 et 1979-1984), Jacques Santer (1984-1995) et Jean-Claude Juncker (1995-2013) – n’ont jamais assumé la double présidence gouvernement-parti.

Parmi cette liste, seuls Jacques Santer (1974-1982) et Jean-Claude Juncker (1990-1995) ont présidé leur parti. Il s’agit d’ailleurs aussi des deux anciens présidents de la Commission européenne issus des rangs du CSV. Jacques Santer était à la tête de l’institution de 1995 à 1999 et Jean-Claude Juncker de 2014 à 2019.

Quel pourcentage pour Frieden ?

Il sera désormais au tour de Luc Frieden de devenir président du CSV. Son élection ce samedi ne fait pas l’ombre d’un doute, même si elle doit encore être formalisée par le congrès. Il sera notamment intéressant d’observer le soutien qu’il obtiendra.

Le Premier ministre, en poste depuis la mi-novembre, viendra succéder à Elisabeth Margue, qui assuré seule la direction du CSV après la mise en retrait de son coprésident Claude Wiseler, qui s’était mis en retrait après avoir pris, également en novembre dernier, la présidence de la Chambre des députés.

Comme Claude Wiseler, Elisabeth Margue, devenue ministre de la Justice, ne va pas se représenter.

Un duo Hansen-Weis pour la vice-présidence

Luc Frieden, qui aime se voir comme «CEO» du pays (NDLR : acronyme anglais pour directeur général), va donc aussi devenir le CEO du CSV.

Le futur chef du Parti chrétien-social n’aura pas de coprésident à ses côtés.

La décision a été prise de revenir à une double vice-présidence. La ministre de l’Agriculture, Martine Hansen, et le bourgmestre d’Esch-sur-Alzette, Christian Weis, sont pressentis pour occuper ces deux mandats.

Kemp et Donnersbach montent en grade

Les deux co-secrétaires généraux sortants, Stéphanie Weydert et Christophe Hansen (tous deux députés depuis octobre dernier), vont également quitter leurs postes dans la direction du CSV. Ils devraient être supplées par la jeune députée dudelangeoise Françoise Kemp et le néo-député Alex Donnersbach, qui vient de lâcher la présidence de la CSJ, l’aile jeunes du CSV.

Merkel en exemple

En alliant présidence du gouvernement et de parti, Luc Frieden suit notamment l’exemple de l’ancienne chancelière allemande Angela Merkel, qui, en plus d’être à la tête de l’exécutif allemand (2005-2021) a aussi dirigé la CDU (Union chrétienne-démocrate) de 2000 à 2018.

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