Près d’un milliard de dollars seront nécessaires cette année pour subvenir aux besoins d’environ un million de réfugiés rohingyas entassés dans des camps surpeuplés du sud-est du Bangladesh, selon un responsable local des Nations unies.
Cet effort de 950 millions de dollars pour cette année est « tout à fait légitime », étant donné l’ampleur de la crise, a souligné la représentante de l’ONU au Bangladesh, Mia Seppo. « Les besoins sont énormes. Ces gens sont arrivés avec rien. Nous espérons que l’aide va se poursuivre », a-t-elle ajouté.
Cette demande de fonds pourrait être présentée cette semaine lors d’une conférence à Genève.
Des vivres, des abris et des besoins en matière de santé constituent les premiers impératifs pour les réfugiés rohingyas qui ont quitté en masse ces derniers six mois l’Etat de Rakhine, dans l’ouest de la Birmanie, fuyant la répression de l’armée à l’encontre de cette minorité musulmane.
Une partie de l’argent pour le Bangladesh
Mais d’autres urgences s’imposent, des ONG s’inquiétant de la nécessité de déplacer à l’approche de la saison des moussons quelque 100.000 réfugiés, menacés par des glissements de terrain et des inondations, a encore indiqué Mme Seppo.
Un quart des 950 millions de dollars proposés pourrait être destiné aux Bengladais de la ville de Cox’s Bazar, dont la vie a été bouleversée par l’afflux des réfugiés.
Près de 700.000 réfugiés rohingyas ont franchi la frontière depuis août, rejoignant plus de 300.000 autres, issus de vagues d’immigration précédentes.
Les prix locaux ont grimpé en flèche et la concurrence est devenue aiguë dans la recherche d’emplois dans cette région essentiellement rurale, selon le commissaire bengalais pour les réfugiés, Mohammad Abul Kalam. « Nous nous efforcerons de compenser ces agriculteurs », a-t-il dit.
Le Quotidien / AFP