La Commission européenne a proposé mercredi d’ajouter sept nouveaux pays, dont l’Arabie saoudite, à la liste de l’UE des pays tiers ne luttant pas assez contre le blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme.
Cette initiative de l’exécutif européen, qui survient dans un contexte de tensions diplomatiques avec Ryad, doit encore recevoir le feu vert du Parlement européen et des pays membres de l’Union, dont certains comme la France et le Royaume-Uni ont exprimé des réserves.
Si les nouveaux pays à « haut risque » proposés par la Commission sont approuvés, avec notamment parmi eux l’Arabie saoudite et Panama, la liste noire de l’UE en compterait désormais 23. L’Iran, l’Irak, le Pakistan ou encore l’Éthiopie et la Corée du Nord y figuraient déjà.
« Les normes les plus strictes »
Le fait de se retrouver sur cette liste ne déclenche pas de sanctions, mais il oblige les banques européennes à appliquer des contrôles renforcés sur les opérations financières impliquant des clients ou des établissements financiers dans ces pays.
« Nous avons mis en place les normes les plus strictes au monde en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux », a fait valoir la commissaire européenne en charge des questions de justice, Vera Jourova. « Mais nous devons veiller à ce que l’argent sale provenant d’autres pays ne se retrouve pas dans notre système financier », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse au Parlement européen.
« L’argent sale est le moteur de la criminalité organisée et du terrorisme », a poursuivi Vera Jourova, exhortant les pays sur la liste « à remédier rapidement à leurs carences ».
LQ/AFP