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[Ligue 1] Le FC Metz tient son exploit face à l’OM


Cheick Diabaté et le FC Metz ont bataillé pour arracher la victoire. (Photo : RL)

Le FC Metz a signé un résultat inattendu, ce vendredi, en s’offrant l’Olympique de Marseille (1-0). Dans une longue soirée de souffrance et de résistance, Jouffre a allumé la lumière sur un coup franc parfait.

Metz tient enfin son gros coup. Sa victime de prestige. Elle se nomme Marseille, une équipe qui n’avait d’olympique que le nom ce vendredi. Malgré ses nouveaux moyens et son recrutement XXL, l’OM s’est perdu en Moselle, au détour d’un amour de coup franc signé Yann Jouffre. Ou l’art de convertir une caresse du pied gauche en gifle magistrale.

Franchement, qui aurait pu concevoir un tel résultat après la première mi-temps offerte par les Grenats ? Réduits à 26 % de possession à la pause, les hommes de Philippe Hinschberger avaient adopté une position de soumission et s’étaient enfermés dans la logique caricaturale d’un jeu direct à seule destination du pauvre Diabaté. Sans grand succès.

En face, Gomis, Payet et Sanson regardaient, du banc, leurs coéquipiers se déployer sans idée. Seules deux fulgurances de Sarr (16e ) et Thauvin (26e ) animaient l’affaire, mais Didillon a remporté ces duels charnières qui resteront, avec le recul, les meilleures occasions de l’OM. Rudi Garcia a perdu ses paris ce vendredi. En fait, il a perdu tout court.

Un penalty refusé

Quelques signes, malgré tout, avaient parcouru cette soirée étrange. Metz, jusqu’alors, ne proposait rien mais laissait peu passer également. De même, Kévin Lejeune et les siens auraient pu bénéficier d’un penalty si M. Lesage avait jugé bon de sanctionner une charge évidente de Sertic sur Nguette dans la surface (45e +1). La braise, déjà, couvait sous les cendres.

L’incendie s’est précisé en deuxième mi-temps avec les entrées de Sarr (57e ), Erding (62e ) puis Jouffre (76e ). Rudi Garcia a aussi sorti l’artillerie lourde en lançant Gomis et Payet (54e ), mais ce sont bien les Grenats qui ont enfin pointé le bout de leur nez, entre une frappe dévissée de Doukouré (63e ), un tir tendu de Bisevac (79e ) et cette tentative d’Erding déjouée par Pelé (80e ).

Le scénario se dessinait. Marseille était coincé. Navré d’abord de voir un but refusé à Gomis sur hors-jeu (56e ), puis contrarié par la barre de Didillon qui empêchait Falette de marquer contre son camp, sur un centre de Payet (77e ). Ensuite, l’OM a observé, incrédule, le tour de magie. Faute sur Sarr à l’entrée de la surface et coup franc pour Jouffre (82e ). Abracadabra et soulèvement de 15 000 spectateurs. Metz en mode fada. Diabaté, après un rush de Brésilien et trois passements de jambes, manquait même d’estourbir Marseille pour de bon (88e ), mais Pelé a privé le public de cette dernière gourmandise.

Bien sûr, il serait parfaitement incompris de voir ces mêmes Messins faiblir mercredi prochain dans ce même stade, face à Dijon. Car ce résultat demande suite et confirmation contre un concurrent direct. Pour l’heure, il faut seulement apprécier la performance et l’opération comptable après deux petites victoires en quatorze matches de L1. Ce matin, contre toute attente, Marseille se fera passer un savon dans tous les journaux et Metz peut s’en frotter les mains. Après un clapping avec son public.

Christian Jougleux (Le Républicain Lorrain)