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Liberty Steel rejette l’offre de rachat du gouvernement


Des halls déserts, voilà à quoi ressemble aujourd’hui cet ancien fleuron de l’industrie nationale.

Les tentatives du gouvernement luxembourgeois pour sauver l’usine de Dudelange en perdition restent vaines pour l’instant, GFG Alliance ayant refusé le prix proposé.

Alors que, pour sortir l’usine Liberty Steel de Dudelange du marasme, les syndicats privilégiaient le scenario d’un rachat par la SNCI (Société nationale de crédit et d’investissement) avant une revente à un industriel sérieux, GFG Alliance vient de décliner l’offre du gouvernement. 

Le ministre de l’Économie, Franz Fayot, très engagé dans ce dossier depuis la faillite de la principale source de financement du sidérurgiste en 2021, a annoncé hier en commission parlementaire que les négociations avec le groupe avaient échoué, faute d’un accord sur le prix de vente.

L’État comptait jouer le rôle de facilitateur pour permettre au plus vite la reprise de l’activité sur le site, à l’arrêt depuis l’été dernier, entraînant une certaine dépréciation de sa valeur, selon le ministre. Si des discussions se poursuivent en parallèle avec d’autres investisseurs, le gouvernement attend désormais une contre-proposition de Liberty.

Pour le LCGB, qui a demandé une entrevue urgente dès mardi prochain avec la direction locale, ce revers n’a rien d’étonnant : «On a toujours eu un doute sur leurs véritables intentions de vendre, même s’ils s’étaient dits ouverts à cette piste il y a quelques semaines», note le secrétaire général adjoint Robert Fornieri. «Tous les espoirs ne sont pas morts», souligne-t-il, pensant en priorité aux salariés qui supportent ce flou sur leur avenir depuis maintenant près de deux ans.