Accueil | A la Une | Levothyrox : les patients du Nord-mosellan se tournent vers le Luxembourg

Levothyrox : les patients du Nord-mosellan se tournent vers le Luxembourg


De nombreux frontaliers qui souffrent de dérèglements de la thyroïde se rendent au Luxembourg pour se procurer l’Euthyrox, équivalent du Levothyrox. (photo RL/Pierre Heckler)

Pour les patients français qui souffrent de problèmes de thyroïde, l’Euthyrox, distribué au Luxembourg, s’avance comme la solution à leurs maux. Ils n’hésitent pas à franchir la frontière pour se le procurer et éviter le Levothyrox nouvelle formule.

Dudelange, dans l’une des officines que compte la ville, un homme attend devant le comptoir. Sur l’ordonnance qu’il tend à la préparatrice, le nom d’un médicament qui fait le tour la cité depuis plusieurs semaines : Levothyrox. Comme lui, de nombreux frontaliers qui souffrent de dérèglements de la thyroïde se rendent au Luxembourg pour se procurer l’Euthyrox. L’équivalent, en fait, du Levothyrox ancienne formule, commercialisé au Grand-Duché et outre-Rhin.

Depuis la levée de boucliers en France qui a fait suite à la mise sur le marché du Levothyrox version 2, « nous accueillons au moins une vingtaine de nouveaux clients par jour. Des personnes qui se plaignent toutes des effets indésirables de leur nouveau médicament. Sans compter les gens qui appellent pour se renseigner », témoigne un représentant de la pharmacie Gillain. À chaque fois, les patients associent l’apparition de leurs maux à la période où elles ont démarré leur nouveau traitement. « Nausées, sueurs, tachycardie… Nous avons même eu une cliente qui, prise de sang à l’appui, nous a montré que son taux de TSH avait explosé ! », assure le professionnel.

« L’étonnement » des professionnels

À quelques mètres de là, le même constat. « Au début, il y a environ une quinzaine de jours, c’était un peu l’hystérie » , fait savoir Evelyne Schon, patronne de la pharmacie du Lion. De l’autre côté de la frontière, on avait certes bien suivi « l’affaire », mais l’ « étonnement » face à l’ampleur du phénomène a prédominé dans les débuts du rush. « Les malades nous disent qu’ils ont des vertiges, mal aux muscles, qu’ils sont fatigués, que ça ne va pas du tout », liste la responsable.

Elle nous tend la boîte du fameux Euthyrox. « Il est fabriqué par le même laboratoire allemand, Merck, qui jusque-là proposait le Levothyrox en France. Il contient 100 comprimés. Et selon les dosages, son prix peut monter jusqu’à 13,50 euros. »

Le prix à payer pour que les plaignants retrouvent la sérénité, en attendant le retour de l’ancienne formule sur le marché français, promis par le gouvernement dans les prochains jours.

Emmanuel Correia (Le Républicain Lorrain)

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.