Accueil | A la Une | Les salariés de Cargolux entrent en grève ce jeudi

Les salariés de Cargolux entrent en grève ce jeudi


Les salariés de CargoLux entrent en grève ce jeudi matin. (Photo archives Editpress/Tania Feller)

Dans un communiqué commun, l’OGBL et le LCGB ont confirmé qu’une grève commencerait dès demain chez Cargolux. En cause : l’échec des négociations portant sur une nouvelle convention collective réclamée par les syndicats.

Les salariés de Cargolux seront en grève dès demain. C’est ce qu’ont annoncé les deux principaux syndicats dans un communiqué commun, ce mercredi matin. « Dans le cadre des négociations pour une nouvelle convention collective de Cargolux, le LCGB, syndicat majoritaire au sein de la société, et l’OGBL, ont décrété le 8 septembre 2023 la non-conciliation, ce qui ouvre la voie à des actions syndicales », indiquent-ils.

Les deux syndicats précisent « qu’après 27 réunions de négociations et de 5 réunions à l’Office National de Conciliation, aucun accord n’a pu être trouvé lors de la dernière réunion auprès de l’ONC en date du 31 août entre la direction de Cargolux et les syndicats ». De plus, « lors d’un statutaire réalisé au cours de la 2e moitié de juillet 2023, une grande majorité des membres des deux syndicats ont formellement rejeté la dernière proposition de Cargolux ».

Une « augmentation salariale insuffisante »

Une mobilisation qui fait suite, selon les syndicats, à « l’échec des négociations collectives » portant sur plusieurs points. Parmi eux, « une proposition patronale d’augmentation salariale de 4 % sur 4 ans » fait particulièrement débat. En effet, ils jugent cette dernière « insuffisante », au vu des « excellents résultats des dernières années et face à l’inflation. »

Dans leur communiqué, ils évoquent également le refus de la direction « d’inscrire dans la convention collective une garantie contre l’inflation pour permettre un traitement égal de tous les salariés de Cargolux en cas de modification de la législation relative à l’indexation automatique des salaires (plafonnement ou autre mesure similaire qui engendrerait dans ce cas un bouleversement des structures salariales ainsi que des négociations collectives) ».

Selon les deux syndicats, la direction refuserait, en outre, de négocier une nouvelle grille de salaire pour le personnel du sol, et ce, « malgré un accord signé à ce propos dans la dernière convention collective ». Concernant le télétravail, il est précisé que la direction « souhaiterait imposer un règlement qui constituerait une détérioration des dispositions légales en matière de codécision. »

Pour rappel, l’entreprise de fret luxembourgeoise emploie 1 900 personnes au Grand-Duché. Cette mobilisation concernerait l’ensemble des salariés.