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Les futurs astronautes ont passé le test physique


Le «dead hang», l’une des cinq épreuves du test physique du concours «Astronaut for a day» réservé aux élèves du Grand-Duché. (photos Fabrizio Pizzolante)

Le test physique, deuxième étape du concours «Astronaut for a day» organisé par la Luxembourg Space Agency, a mis à l’épreuve les jeunes candidats avec des conditions presque professionnelles.

Aux portes de l’Institut national des sports à Luxembourg, il y a de la pression dans l’air ce mardi 16 mai. «Respire lentement, ça va bien se passer, ne t’inquiète pas», glisse un père à sa fille. Et pour cause, il s’agit d’un après-midi de test physique pour le concours «Astronaut for a day» organisé par la Luxembourg Space Agency (LSA). Dédié aux élèves du Grand-Duché de 13 à 19 ans, le concours offre aux vainqueurs un vol parabolique le 28 septembre prochain. «Durant le vol, ils sentiront la gravité comme sur Mars, sur la Lune, puis, jusqu’à ne plus sentir leur poids comme dans l’espace», annonce Juliette Pertuy, responsable de la communication de la LSA. Une expérience qui en fait rêver plus d’un mais qui se mérite.

Sur les 221 candidats initiaux, seuls 125 d’entre eux participent aux tests sportifs, après avoir passé avec succès les tests de logique. La sélection finale aura lieu lors d’entretiens de motivation qui détermineront les 25 vainqueurs, ainsi que 10 remplaçants sur liste d’attente. Une sélection drastique, presque professionnelle. D’où la pression parmi les 70 enfants qui attendent impatiemment de démontrer leur bonne condition physique. Pour cela, la session comporte cinq épreuves : un parcours d’agilité, du triple saut, du «dead hang», de l’endurance et un test de réaction. Afin de ne rien laisser au hasard, une mesure de l’âge biologique conclut la batterie de tests. «C’est presque le vrai processus de sélection mais en version adaptée pour les enfants», explique Juliette Pertuy.

Sur les 221 candidats du concours, un peu plus de la moitié a passé avec brio le premier test de logique en avril, leur permettant ensuite de participer au test physique.

Alors, l’échauffement est obligatoire. Sauts sur place, pas chassés, étirements, les enfants suivent attentivement les consignes. S’ensuit un bref discours de motivation de Georges Engel, ministre des Sports et associé à la LSA pour ce concours, tout comme les ministères de l’Économie, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enfance et de la Jeunesse. Puis, place aux choses sérieuses. Les enfants sautent, courent, poussent et donnent tout. Certains restent plus de deux minutes en «dead hang», suspendus en l’air à la force de leurs bras. De quoi impressionner Georges Engel qui s’est aussi prêté au jeu, pour un «record personnel d’une minute dix». Charles, 17 ans, est l’un de ceux qui ont tenu le plus longtemps. Pour lui, pas d’entraînement mais «tout se joue dans la tête», explique-t-il, déterminé à travailler dans le spatial à l’avenir. D’une durée de 20 minutes, chaque épreuve en est une.

Trouver des ambassadeurs

À la fin de certaines épreuves, la déception, voire l’énervement, se lit parfois sur les visages. Face au dépassement de soi des candidats, «je trouve ça presque émouvant de voir une telle motivation» livre Juliette Pertuy. Dans leur vidéo de présentation pour candidater, la motivation de certains transparaissait déjà. «Il y a en un qui s’est filmé avec un scaphandre fait maison sur la tête, d’autres qui pilotent déjà des ULM.» Ce sont ces jeunes que la LSA recherche. Pour cette dernière, l’objectif n’est pas uniquement d’offrir un vol parabolique. Le concours, inspiré d’une version similaire au Portugal, doit leur permettre de trouver des passionnés par l’espace afin d’en faire des ambassadeurs dans leur établissement scolaire. «Pour parler aux jeunes, il vaut mieux être jeune.» Les 25 gagnants seront donc les porte-parole d’un secteur en croissance, dont le «nombre d’entreprises a doublé en cinq ans». De l’exploration lunaire à la fabrication de satellites, l’agence spatiale luxembourgeoise regroupe 75 acteurs qui emploient 1 400 personnes.

L’œil rivé sur les buzzers, le ministre des Sports, Georges Engel, s’est prêté au jeu et a testé l’épreuve de vitesse de réaction.

«Il y a de la demande et de la place pour tout le monde, et pas uniquement en tant qu’ingénieurs ou astronautes»assure Juliette Pertuy. Avec 30 % de jeunes candidates, la communicante souhaite aussi que le concours prouve «que les femmes ont aussi leur place, même si ce n’est pas encore du 50-50». Pour une première édition, «Astronaut for a day» a séduit les participants ainsi que leurs parents, demandeurs d’une nouvelle session. «Ils me demandent déjà quand est prévue la prochaine, parce que le petit frère ou la petite sœur n’avait pas l’âge cette fois.» Cependant, le concours ne sera pas renouvelé chaque année par la LSA : «On va voir comment ça se passe cette année puis on avisera.» Pour les futurs astronautes d’un jour, voire plus à l’avenir, ils doivent attendre jusqu’à la fin du mois de mai afin de savoir s’ils sont conservés à la suite du test physique.

 

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