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Les aides d’urgence à un secteur aux abois


Le ministre Kox a annoncé de nouvelles dispositions qui devraient répondre à quelques-unes des préoccupations du secteur immobilier. (photo Didier Sylvestre)

Les professionnels du secteur, dont l’activité est en chute libre, attendaient des annonces fortes. Le ministre les a en partie entendus.

Lors de ces assises nationales, les promoteurs, entrepreneurs et artisans ont eu l’occasion de décrire la situation désastreuse dans laquelle ils se retrouvent.  Une baisse de 28 % du nombre d’autorisations de bâtir délivrées sur les neuf premiers mois de l’année 2022, idem pour les ventes de logements en état futur d’achèvement qui accusent une chute de 36 % au troisième trimestre 2022. Sans pouvoir répondre à toutes les attentes du secteur qui espérait un «sursaut», à l’image de la Chambre des métiers, le ministre a annoncé de nouvelles dispositions qui devraient répondre à quelques-unes des préoccupations.

Le rachat de projets privés vendus en état futur d’achèvement reste d’actualité. Les promoteurs privés peuvent proposer des projets à l’État à condition qu’ils répondent aux critères du cahier des charges appliqué aux projets bénéficiant d’une aide à la pierre du ministère. Une commission étatique évalue actuellement un certain nombre de propositions d’acquisition. «Ainsi, la continuité de l’activité de la construction est garantie, les emplois des salariés du secteur protégés et, par la même occasion, le ministère du Logement se voit offrir une opportunité pour augmenter davantage le nombre de logements abordables», résume-t-il.

Devant les acteurs privés qui demandent plus de partenariats avec le secteur public, le ministre Kox rappelle que chaque logement abordable est construit par le secteur privé et que, donc, grâce aux 200 millions d’euros que l’État investit dans la création de logements abordables, ce secteur est également soutenu par le gouvernement.

Il s’est prononcé en faveur de mesures fiscales pour aider les primo-accédants en soutenant une augmentation du crédit d’impôt sur les actes notariaux de 20 000 euros à 30 000 euros sur les douze prochains mois (Bëllegen Akt). «Contrairement à d’autres mesures fiscales qui contribuent plutôt à doper la demande et les prix, celle-ci me semble bénéfique et ciblée pour les jeunes, ceux qui désirent réaliser leur rêve d’accession à la propriété», a déclaré le ministre du Logement.

Dans la liste figure aussi l’idée d’abolir, pour les ventes en état futur d’achèvement et pour douze mois uniquement, les frais d’enregistrement sur la quote-part construction déjà réalisée pour permettre des mises en chantier de nouveaux logements.