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Le Luxembourg dispose d’un «énorme potentiel» foncier


Les friches, comme ici à Dudelange, peuvent être réhabilitées. (photo archives Editpress/Alain Rischard)

5 720 hectares. C’est la réserve foncière dont dispose actuellement le Luxembourg pour créer des logements, selon les dernières données révélées ce mercredi par le ministère et le département de l’Aménagement du territoire. Explications.

Les réserves foncières du Luxembourg, autrement dit les terrains encore disponibles à l’achat, «offrent un énorme potentiel de développement aux communes», explique ce mercredi le ministre de l’Aménagement du territoire, Claude Turmes, après avoir pris connaissance des dernières données sur le sujet.

S’appuyant sur Raum+, un outil qui permet aux communes de connaitre la surface des terrains dont elles peuvent disposer, il souligne «qu’il n’est pas nécessaire d’élargir les périmètres des PAG actuels et (…) que beaucoup de surfaces existent pour les activités économiques et artisanales».

Le Luxembourg, avec un total de 5 720 hectares, dispose d’une réserve foncière dans les PAG relativement grande, même si ce fait doit être nuancé, compte tenu de la forte croissance démographique.

Les zones d’habitation représentent la plus grande superficie des réserves foncières (63 %), suivies par les zones industrielles et commerciales (13%), ainsi que les zones mixtes (13%). La capacité de logement varie entre 142 500 et 161 500 unités, ce qui correspond, avec une taille moyenne de ménage de 2,3 personnes, à un parc de logement pouvant accueillir jusqu’à 371 500 personnes.

21 % des surfaces mobilisables d’ici 5 ans

Selon le ministère, 21 % de ces surfaces pourraient être mobilisées dans les cinq prochaines années pour près de 77 500 résidents. Et 23 % supplémentaires seraient disponibles dans un délai de cinq à dix ans, tandis que près de 10 % pourraient être développés après plus de dix ans.

Comment mobiliser ces réserves de logements ? Mobilisation des dents creuses, renouvellement des bâtiments existants, diversification de l’offre de logements… sont autant de pistes. Sans oublier la coopération intercommunale, la lutte contre les logements vacants ou la régénération urbaine, explique encore le ministère. Deux autres leviers sont proposés : le renforcement des infrastructures et des services de proximité, ainsi que la revitalisation des centres-villes. Le tout à adapter en fonction des communes.

1 900 ha déjà artificialisés

L’étude montre que la Ville de Luxembourg et les communes avoisinantes possèdent la plus grande part de la capacité de logement. Et si on la réunit avec le Sud et de la Nordstad, toutes trois contiennent 42 % de la surface des réserves pour le logement et 58% de la capacité de logement.

L’évaluation qualitative des réserves de logements montre que près de 85 % des parcelles peuvent être mobilisées sans rencontrer d’obstacles juridiques ou physiques. La plupart des surfaces sont disponibles à moyen ou long terme et nécessitent cependant encore différentes mesures telles que des remaniements fonciers, des plans d’aménagement ou la démolition de bâtiments existants.

Contrairement à l’image que l’on peut se faire de ces surfaces disponibles, toutes les réserves ne se trouvent pas sur des «prairies vertes». Environ un tiers des surfaces recensées dans Raum+ sont déjà artificialisés (environ 1 900 ha). Le développement de ces surfaces n’entraîne pas de consommation supplémentaire de sol.

Les surfaces déjà artificialisées sont principalement des friches urbaines ou industrielles ainsi que des surfaces pour lesquelles un changement d’affectation est prévu.

3 plusieurs commentaires

  1. Où est la statistique qui montre combien la taille moyenne de surface habitable par personne diminue?

  2. Luxo, corrigé

    km! bien sûr

  3. 82 m x 57 m. = GDL. une taille « énorme » à construire dessus sur chaque cm2. AARMT LAENDCHEN !!!