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Le CSV veut la tête du ministre Bausch


Frank Engel et Martine Hansen n’ont pas mâché leurs mots à l’intention du gouvernement et plus précisément de François Bausch. (photo Isabella Finzi)

Le président du parti chrétien-social et la cheffe de sa fraction parlementaire, Frank Engel et Martine Hansen, ont « invité » ce vendredi matin le ministre écolo François Bausch à prendre ses responsabilités et à démissionner.

Le plus grand parti d’opposition a tiré à boulets rouges sur le gouvernement, à l’occasion du premier « briefing d’opposition » de son groupe parlementaire de la nouvelle législature.

« Manque de transparence », « manque de respect envers les citoyens et vis-à-vis de la Chambre des députés », ou encore accusation d’ «arrogance » de la part du gouvernement Bettel II : le CSV n’a pas mâché ses mots à l’intention du gouvernement, au sujet de divers dossiers :

– la peste porcine africaine, dont le risque de propagation au Grand-Duché et les mesures y afférentes pour justement empêcher cette propagation, auraient été « prises bien trop tard », dixit le CSV, qui a rappelé que les premiers cas ont été détectés le long de la proche frontière belge et ce, dès septembre 2018 ; de quoi inciter Martine Hansen à déclarer que « le danger se trouve à proximité et non à Honolulu… »

– le fameux dossier Google dont les tenants et aboutissants resteraient dans le secret des dieux, notamment concernant le volet environnemental

– le projet d’une centrale énergétique dans la zone industrielle « Op der Sang » à Lentzweiler, « dont on ne connaît ni les tenants ni les aboutissants »

– et surtout le dossier, (datant d’avril 2013) impliquant le ministre Bausch, alors qu’il n’était encore « que » député lorsqu’il a publié sur son blog personnel des informations sur les avancées de l’enquête parlementaire sur les dysfonctionnements du Service de renseignement de l’État (NDLR : il a d’ailleurs été condamné pour cela). Sans parler d’une « affaire Bausch II », selon les termes de Frank Engel, où le ministre du Développement durable aurait à nouveau interféré dans l’indépendance de la justice. « Il y clairement eu ingérence des pouvoirs législatif et exécutif dans le pouvoir judiciaire pour ces deux affaires », a attaqué Frank Engel avec virulence, citant encore un courriel échangé avec la procureure générale d’État, Martine Solovieff.

Bref, le CSV a véritablement débuté son travail d’opposition qu’il veut « constructive », mais certainement aussi offensive en invitant François Bausch à quitter ses fonctions.

Claude Damiani