Membres du Parti populaire européen (PPE, droite) au Parlement européen, le CSV et les partis belges CDH et CD&V souhaitent exclure le Fidesz du Hongrois Viktor Orban du principal groupe parlementaire du Parlement de Strasbourg.
Dans une lettre au président du PPE, Joseph Daul, les trois présidents de parti réclament l’exclusion du parti majoritaire en Hongrie. Les dérives depuis plusieurs années du Premier ministre hongrois, qui se fait le chantre d’une démocratie «illibérale», provoquent des remous au sein du PPE. Il semble que la dernière campagne antieuropéenne et complotiste, visant personnellement Jean-Claude Juncker, du gouvernement hongrois soit la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
«Plusieurs conflits ouverts et incidents douloureux se sont récemment ajoutés à une liste déjà longue de déclarations et de décisions qui sont tout sauf compatibles avec les fondements de l’idéologie, du programme et des positions du PPE», écrivent ainsi Frank Engel (CSV), Wouter Beke (CD&V) et Maxime Prevot (CDH). «Cette évolution ne peut plus être tolérée et doit être stoppée», poursuivent les trois présidents de parti, qui se disent déterminés à «combattre le populisme nationaliste et l’hostilité ouverte à l’intégration européenne».
«Longtemps, nous avons pensé et espéré que l’action du Premier ministre Orban pourrait être modifiée… par le dialogue et les avertissements. (…) Les incidents les plus récents nous indiquent plus que clairement que le chemin du dialogue et des avertissements ne nous mène nulle part», constatent les trois hommes.
LQ