Sans surprise, une étude du Statec diffusée mardi montre que le logement, dont le coût ne cesse d’augmenter au Grand-Duché, est un amplificateur des inégalités et accentue le risque de pauvreté.
Au Luxembourg, les prix de l’immobilier ont augmenté de près de 5,4% par an entre 2011 et 2018, selon le Statec. Pour les résidents, le logement représente le poste de dépense le plus lourd. En 2017, 15,8% de la population était en risque de pauvreté, après la prise en compte du coût de logement, ce taux passe à 24%.
Le dernier rapport «Travail Cohésion sociale» du Statec montre que pour les résidents au niveau de vie modeste, le coût du logement représentait plus de la moitié de leur revenu disponible. Et les habituels indicateurs d’inégalités (indice de Gini, taux de risque de pauvreté) ne prennent pas en compte cette réalité, indique le Statec.
C’est parmi les ménages les plus défavorisés que le coût du logement a le plus augmenté ces dernières années. Ce coût a ainsi crû de 20% pour les 20% de ménages ayant les revenus les plus faibles. Il y a donc une tendance qui se dégage indiquant clairement un accroissement de la charge de logement pour les ménages les moins aisés.
En 2017, la part des dépenses de logement dans le revenu disponible des 20% de ménages les plus défavorisés était de 42%, soit près de trois fois celle des 20% des ménages les plus aisés (14,5%). Ainsi, pour les ménages ayant de faibles revenus, le coût du logement a augmenté plus vite que leur revenu disponible.