Le nouveau bureau zonal du CGDIS a été inauguré ce lundi 15 juillet à Belvaux, un lieu où s’organise la logistique, la planification, la prévention et la formation pour les 16 centres d’incendie et de secours du Sud.
Lundi après-midi, alors que l’alerte orange pour orages et vents violents venait d’être annoncée, l’heure était encore aux sourires du côté du CGDIS qui inaugurait le nouveau bureau zonal de la zone de secours sud à Belvaux. Officiellement mis en service en présence du ministre des Affaires intérieures, Léon Gloden, et du président du conseil d’administration, Alain Becker, le bureau se situe à la frontière avec Belval au 5, rue Jules-Ferry, au croisement avec le boulevard des Lumières. «Comme un symbole», s’amuse Guy Bernar, chef de la zone sud, en référence aux 14 agents qui occupent désormais les lieux.
Ces derniers travaillaient à Esch-sur-Alzette avant de déménager, faute de place à la suite de trois recrutements. «Nous étions à côté du Centre d’incendie et de secours d’Esch-sur-Alzette, mais c’est devenu trop petit donc nous avons choisi de détacher le bureau zonal du Centre d’incendie et de secours», raconte Guy Bernar.
C’est donc à trois kilomètres à vol d’oiseau que le déménagement a eu lieu dans des bureaux neufs. La mission de ses occupants est de «gérer les 16 centres d’incendie et de secours de la zone sud et de faire le lien avec l’état-major», résume Paul Schroeder, directeur général du CGDIS. Cela concerne par exemple la formation d’agents, la planification du personnel ou la logistique afin de changer des tuyaux ou des appareils respiratoires par exemple. «C’est un peu comme le cerveau.»
Accessible hormis le parking
Sur place à Belvaux se trouve le chef de la zone de secours sud et son adjoint, accompagnés par des membres des services administratif, de formation, de prévention et planification ainsi que le chef de service logistique dont les agents sont, eux, au Centre d’incendie et de secours (CIS) de Sanem-Differdange. Un fonctionnement éclaté qui n’est pas une nouveauté puisque les bureaux zonaux de Junglinster et Ettelbruck sont également détachés d’un CIS.
«Nous avions des discussions afin de savoir si se détacher était favorable ou non, mais aujourd’hui nous avons les relations par mail et par téléphone donc nous ne sommes pas isolés», assure Guy Bernar. À deux pas du quartier Belval, de ses bureaux, ses commerces et l’université, le nouveau domicile du CGDIS est tout de même confronté à un problème récurrent dans le secteur : le parking.
«Les Centres d’incendie et de secours viennent ici, mais le seul problème c’est le stationnement.» Un inconvénient qui reste léger puisque le bureau zonal livre les CIS, ce qui limite donc les visites. Pour Paul Schroeder, Belvaux était tout de même un point stratégique car «c’est facilement accessible pour toute la zone sud, de Pétange à Dalheim, et bien situé avec l’A13».
Pour autant, aucun camion de pompiers ne démarra en trombe du 5, rue Jules-Ferry avec une sirène retentissante. Le bureau n’a aucune fonction opérationnelle et ces membres ne sont présents qu’en semaine avec des horaires de bureau. Ces derniers peuvent cependant être amenés à aller sur le terrain histoire de «prendre des gardes opérationnelles lors des grandes interventions afin d’avoir un chef de peloton ou un chef de compagnie et pour être appelés en cas d’urgence», fait savoir Paul Schroeder.
Le pays divisé en 4 zones
Afin de coordonner ses opérations, le CGDIS a divisé le pays en quatre zones de secours : sud, nord, est et ouest. La zone sud, dont sera en charge le nouveau bureau à Belvaux, est elle-même divisée en trois groupements composés des 16 Centres d’incendies et de secours (CIS) de la zone sud. Le groupement Kordall qui compte 4 CIS, celui de Belval 4 CIS également et celui de Ginzebierg, 8 CIS. D’une superficie de 311,7 km², la zone sud est la plus petite en taille du pays mais représente un tiers des interventions du pays (22 642 en 2023). Plus étendue, la zone nord compte, elle, 33 CIS. Quatre de plus que la zone est et 12 de plus que la zone centre.