Accueil | A la Une | Le boom du végétarien dans les cantines scolaires

Le boom du végétarien dans les cantines scolaires


La politique du ministère de l'Éducation nationale porte ses fruits. (Photo : Restopolis)

Restopolis, le service de la restauration scolaire du ministère de l’Éducation nationale, s’était engagé en 2021 pour un régime alimentaire sain et durable. Objectif atteint : la consommation de viande et de poisson dans les cantines du pays a été réduite de 18,86 %, soit une baisse de plus de 42 tonnes.

À l’heure où la fréquentation journalière des cantines scolaires connaît un envol, passant d’environ 13 000 élèves en moyenne ces dernières années à plus de 19 000 depuis la rentrée 2022/2023 – la gratuité pour les familles aux revenus modestes est sans doute passée par là – les politiques ministérielles en la matière sont appelées à avoir un grand impact sur les générations actuelles.

Le concept « Food4Future » avait été introduit pour l’année scolaire 2021/2022. On sait la production massive de viande nocive pour l’environnement et que le poisson est un mets non durable. Le plan visait à changer les habitudes alimentaires des élèves et étudiants du pays afin de réduire leur impact sur l’environnement. Il s’agissait entre autres de proposer plus de produits locaux et bios et davantage de plats végétariens et végans.

Au vu de la réponse fournie par le ministre de l’Éducation nationale à une question parlementaire des députés DP Carole Hartmann et Claude Lamberty, il semble que le plan ministériel ait atteint ses objectifs. Et les chiffres sont spectaculaires qui attestent la réussite de cette politique de l’offre.

Les plats végétariens, dont la consommation stagnait péniblement autour de 12 ou 13 % des plats vendus jusqu’à la rentrée 2020, ont connu un bond dès 2021 pour totaliser 27% des plats consommés. Si l’on y ajoute les plats véganes, on obtient alors 31% de tous les plats engloutis par les élèves et étudiants.

En 2022, la tendance est encore plus nette. Si l’on agrège végane et végétarien, on atteint presque la parité avec les plats non végétariens : 49,7 % contre 50,3 %.

Lundi sans viande

Le steak-frites a pris une véritable claque. Les plats non végétariens (viande ou poisson) trônaient pourtant en majesté dans l’olympe des estomacs juvéniles, en affichant jusqu’en 2020 près de 90% des plats consommés.

« Food4Future » comprenait aussi un projet pilote menée par trois lycées, le «Veggie Monday», qui confirme la tendance observée. D’après le ministre de l’Éducation nationale, le lundi sans viande s’est avéré être un succès dans les trois lycées qui y ont participé et ces derniers ont plaidé pour la continuation de celui-ci.

Là encore, les chiffres, quoique moins spectaculaires que les précédents, appuient l’affirmation du ministre. À l’Athénée de Luxembourg, 227 élèves fréquentaient la cantine le lundi avant l’introduction du «Veggie Monday» et ils étaient 246 après. Au lycée Aline-Mayrisch, les chiffres avant-après sont de 161 contre 163. Et au lycée Michel-Rodange, c’est 175 contre 179.

Et ce succès du végétarien ne peut que se confirmer. D’après le ministre, les établissements de l’enseignement secondaire restants, tout comme l’université du Luxembourg, se sont vu proposer la possibilité d’introduire également un «Veggie Monday», à condition que cette demande soit soutenue par la communauté scolaire.

 

Un commentaire

  1. Est-ce que vous êtes au courant qu’il ne s’agit non pas de plats végétariens « proposés » mais « imposés »?!?
    En clair: Il est facile de bososter les chiffres en matière de plats végétariens si les enfants n’ont pas le choix. Dans l’école de ma fille p.ex. 2-3 fois/semaine il n’y a que des plats végétariens.

    Il y a vraiment un manque d’investigation dans votre article (et aussi l’Editorial déplorable ) dans votre édition print. Faites votre travail et rebseignez-vous avant d’écrire des bêtises!