L’amiante et ses conséquences sur la santé sont au cœur d’une réponse parlementaire rédigée par la ministre de la Santé et publiée ce mercredi 8 novembre.
Paulette Lenert y répond à plusieurs questions posées par le député Marc Spautz (CSV). Elle débute sa missive en annonçant que les décès liés à l’amiante sont répertoriés via le nombre de mésolthéliomes diagnostiqués (un type particulier de cancer). Ces derniers, au nombre de sept, sont nommés via les codes de la Classification internationale des maladies. On retrouve, par exemple, C45.0 pour le mésothéliome de la plèvre ou encore J92.0 pour une plaque pleurale avec asbestose. Selon les statistiques transmises par la ministre, on dénombre 129 décès liés à l’amiante entre 1998 et 2022.
L’amiantose, maladie due à une exposition soutenue à l’amiante qui provoque lentement une fibrose pulmonaire, est recensée dans les données du ministère. On retrouve un tableau retraçant les cas suspects d’amiantose au Luxembourg entre 1998 et 2022. Ces cas s’élèvent à 145. Les données révèlent que les personnes touchées ont été 40 et plus de 95 ans. Avec 37 personnes potentiellement atteintes d’amiantose, les 70-74 ans sont les frappés par la maladie. Suivent les 80-84 ans (25 cas suspects) et les 65-69 ans (20 cas suspects). La forme la plus courante de la maladie sont les mésothéliomes, même si l’on relève deux pneumoconioses due à l’amiante et à d’autres fibres minérales.
Concernant le nombre de bâtiments susceptibles d’être contaminés par l’amiante, le ministère de la Santé ne dispose d’aucune donnée sur le sujet . »Il convient de mentionner que depuis 2001, il est interdit d’installer des matériaux contenant de l’amiante au Luxembourg », conclue Paulette Lenert.