À l’occasion du 1er-Mai, l’Association luxembourgeoise des employés de banque et assurance (ALEBA), qui n’a pas été invitée à la table des négociations, prend elle aussi position sur l’accord tripartite, estimant que «la proposition du gouvernement, supportée par deux autres syndicats, met à mal (…) l’indexation automatique des salaires».
Son président, Roberto Mendolia, salue «l’initiative du crédit d’impôt pour les employés, mais regrette une mesure «largement insuffisante et surtout, limitée dans le temps, a contrario d’une augmentation de salaire pérenne», pointant son échelonnement, et la limite de 100 000 euros de revenus imposables annuels, «tout aussi questionnables».
Du point de vue de l’association, cela a pour effet d’accentuer les inégalités : «Geler les salaires, c’est augmenter le trou entre les classes sociales, diminuer le pouvoir d’achat, ralentir l’économie et donc, accroître le risque de récession», explique le président qui plaide pour «ne jamais bloquer l’index face à l’inflation, en particulier pour les petits salaires, mais d’en échelonner la valeur, en l’adaptant aux différentes tranches salariales».