La saison du tricot est ouverte !

L’intérêt pour le tricot ne se dément pas. Alors pour cette nouvelle saison, l’ASBL Mamie et moi prévoit de nombreuses rencontres gratuites pour apprendre à manier les aiguilles.

Voilà quasiment dix ans maintenant que l’ASBL Mamie et moi œuvre à tisser du lien entre les générations autour d’un fil conducteur : le tricot. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que l’intérêt pour cette activité ne s’est pas effiloché au fil des années. Au contraire, la demande pour participer à des ateliers et des rencontres autour du tricot ne cesse de croître.

Afin de répondre à cet enthousiasme et satisfaire au mieux la demande, l’association a donc programmé pour la saison 2022/2023 plusieurs rencontres, dont certaines se tiendront parfois le dimanche (lire encadré), de sorte que les jeunes actifs ou les enfants, souvent indisponibles en semaine, puissent également apprendre à tricoter auprès de leurs aînées et savourer un délicieux moment d’échange et de partage.

Ouvertes à tous, enfants, adultes ou seniors, tricoteurs et tricoteuses notoires ou complètement novices, les rencontres organisées par Mamie et moi sont gratuites et du matériel est mis à la disposition des participants. «La gratuité, comme le fait que les rencontres se déroulent dans un lieu neutre, permet qu’il n’y ait aucune barrière empêchant quiconque d’y participer. Il suffit juste d’avoir l’envie d’être et de faire quelque chose ensemble. Et il n’y a pas de lien économique : les mamies n’ont aucune obligation. Si l’on a besoin d’aide, cela implique de s’ouvrir aux autres», explique Camille Alexandre Gouiffes, cofondatrice de Mamie et moi.

Une activité qui se dégenre

Désir de ralentir, de réaliser les choses par soi-même, de donner du sens à ce que l’on fait et à ce que l’on porte, avoir des relations avec les gens : autant de valeurs qu’incarne Mamie et moi et qui expliquent peut-être l’engouement toujours croissant que suscite l’association depuis sa création en 2013. «Mamie et moi concentre des valeurs que les gens réclament aujourd’hui», résume Camille Alexandre Gouiffes.

Des valeurs qui n’ont pas de sexe, évidemment. «Beaucoup de petits garçons, presque plus que de petites filles, ont participé à nos derniers ateliers à Echternach. Je rencontre aussi beaucoup de jeunes hommes qui confient avoir appris le tricot auprès de leur grand-mère. Le tricot se dégenre de plus en plus», se réjouit Camille.

L’organisation d’«afterworks-tricot» et d’«ateliers tricot-géant» ainsi que la mise en œuvre de nombreux projets – preuve s’il était besoin que les mamies qui tricotent sont très actives! – ont aussi contribué à faire connaître l’ASBL, comme le projet Collectif au carré, qui a abouti à la reproduction en tricot d’une œuvre emblématique de Corneille Lentz, ou plus récemment «Knit Up», une exposition organisée au Trifolion d’Echternach, visible jusqu’au 9 octobre.

Pour cette nouvelle saison, Mamie et moi n’a pas encore arrêté ses projets de grande envergure et reste «ouverte à toutes les collaborations avec des communes ou des institutions désireuses de monter des projets d’inclusion et d’intégration». À l’instar de celui qui va débuter au Konviktsgaart en partenariat avec la Ville de Luxembourg et la Stëmm vun der Strooss : des mamies vont accompagner des seniors dans le tricot de bonnets et écharpes, lesquels seront ensuite redistribués aux sans-abri.

www.mamieetmoi.com/