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La présidente de Pro-Sud, Anouk Boever-Thill, démissionne


Anouk Boever-Thill n'inclut dans ses remerciements ni Georges Mischo ni Dan Biancalana. (Photo : Alain Rischard)

Par une lettre datée du 18 mai, la présidente de Pro-Sud a annoncé sa démission aux membres du syndicat intercommunal Pro-Sud. Elle pointe un «dysfonctionnement».

Anouk Boever-Thill démissionne de ses fonctions en tant que présidente et membre du bureau de Pro-Sud. Elle a rendu publique sa démission ce vendredi.

Elle avait pris la tête du syndicat il y a moins de trois ans, en décembre 2019, en prenant la suite de Roberto Traversini, qui avait lui-même démissionné de son poste. L’ancien bourgmestre de Differdange avait alors été emporté par la fameuse affaire de la cabane de jardin.

Sous le mandat d’Anouk Boever-Thill avait, entre autres, été menée à bien la candidature des 11 communes qui composent Pro-Sud à la constitution d’une réserve de biosphère Unesco. La Minett Unesco Biosphere avait été reconnue par l’Unesco en octobre 2020.

«Je ne peux plus remplir mon mandat»

Mais, affirme Anouk Boever-Thill dans sa lettre de démission, «un certain dysfonctionnement» s’est installé dans l’exécutif auquel elle «a essayé de remédier en vain».

«Je ne peux plus remplir mon mandat comme je le souhaite et comme il le faut», écrit-elle dans sa lettre de démission. Se qualifiant d’«engagée» et d’«investie», elle dit ne pas faire les choses à moitié «ni de la politique politicienne».

«Aucun malaise»

Contactée vendredi par nos soins, Anouk Boever-Thill dit qu’il n’y a «aucun malaise, aucune dispute» avec Georges Mischo et Dan Biancalana.

Elle leur reproche cependant qu’accaparés par de multiples mandats, ils n’aient pas beaucoup de temps à consacrer au syndicat intercommunal, qui ne serait pas leur priorité.

«Quand on détient beaucoup de mandats, il faut être sûr de pouvoir s’y consacrer à 100 %.» Elle se demande donc s’il est judicieux de placer des bourgmestres au bureau, ce qui n’est pas le cas d’un François Schwachtgen.

Elle a conscience que cette démission, une «décision longuement réfléchie et pas facile», nous a-t-elle encore dit, est une «mauvaise publicité» pour Pro-Sud, mais sa conception de l’investissement dans une mission était incompatible avec le statu quo jusqu’aux prochaines élections communales qui entraîneront un renouvellement des instances de Pro-Sud.

Elle note tout de même les réalisations du syndicat intercommunal. Elle fait état, dans le cadre de la Minett Unesco Biosphere, de la valorisation des produits du terroir et de l’alimentation durable. Et relève la création du MiNELL (Minett Natur an Ëmwelt Léier Lab), un NaturLab visant la promotion, à destination du grand public, de la biodiversité et des sciences naturelles.

Cet exécutif, le bureau du syndicat, est composé, outre la présidente, d’un délégué de la commune d’Esch-sur-Alzette, le bourgmestre CSV Georges Mischo, d’un autre de Dudelange, le bourgmestre LSAP Dan Biancalana. Le quatrième membre étant un délégué de Differdange, le conseiller communal déi gréng François Schwachtgen.

Parmi les membres du bureau, la présidente démissionnaire n’a un mot de remerciement que pour le dernier nommé, dont elle salue le «soutien», l’«engagement» et l’«apport constructif».

Remerciant l’équipe de Pro-Sud, la démissionnaire affirme, enfin, qu’elle «mérite certainement une considération plus importante au niveau politique».

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