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La France rend hommage à son héros, le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame


Le cortège funèbre s'est d'abord rendu au Panthéon, avant de rejoindre les Invalides. (photo AFP)

Le lieutenant-colonel Arnaud Beltrame était célébré mercredi en héros par la France, qui lui rend un hommage national cinq jours après sa mort lors des attaques jihadistes dans le sud du pays.

Plusieurs centaines de personnes étaient attendues aux Invalides, monument parisien qui abrite une nécropole militaire et la dépouille de Napoléon 1er, devenu lieu des hommages nationaux aux grands hommes et femmes. Le président Emmanuel Macron devait y prononcer l’éloge funèbre de cet officier de 44 ans qui « a fait le don de sa vie pour protéger » ses concitoyens.

Le temps d’une matinée, cette cérémonie doit mettre entre parenthèses la polémique sur la politique antiterroriste du gouvernement qui n’a cessé d’enfler depuis que Radouane Lakdim, un petit délinquant radicalisé et fiché S, a tué vendredi quatre personnes à Carcassonne et Trèbes. Parallèlement, le lieutenant-colonel Beltrame a été promu au grade de colonel sur décision du président, selon le Journal officiel. Il est également cité à l’ordre de la Nation pour son « courage exemplaire » et sa « totale abnégation ».

Parmi les 400 personnes invitées figurent notamment les familles des victimes. Le cercueil d’Arnaud Beltrame sera accompagné par 200 de ses frères d’armes, des compagnons qui l’ont croisé au cours de sa brillante carrière dans l’armée et la gendarmerie. Avant de rejoindre les Invalides, le cortège funéraire aura stationné un quart d’heure devant le Panthéon, la nécropole laïque des « grands hommes » français.

« Être gendarme, ça veut dire protéger »

Mercredi soir, les gendarmes ont pu rendre un hommage intime à leur collègue dans une caserne parisienne où son cercueil avait été transporté après avoir quitté Carcassonne. Arnaud Beltrame « se sentait intrinsèquement gendarme. Pour lui, être gendarme, ça veut dire protéger », a déclaré sa veuve Marielle à l’hebdomadaire chrétien La Vie. Sa décision de se livrer au jihadiste à la place d’une femme prise en otage a été « le geste d’un gendarme et le geste d’un chrétien », a-t-elle ajouté.

Silhouette élancée et yeux clairs, Arnaud Beltrame était sorti major de son école militaire, avant de rejoindre une unité d’élite de parachutistes en Irak, puis de participer à la sécurité du palais présidentiel de l’Élysée et de commander une compagnie en Normandie. Ses obsèques seront célébrées jeudi à Ferrals (sud), où il résidait avec son épouse. Les trois autres victimes – Hervé Sosna, Jean Mazières et Christian Medves – seront également inhumées jeudi.

Depuis sa mort, Arnaud Beltrame symbolise pour la presse et les dirigeants politiques le « sens du devoir », la « bravoure », le « courage » et « l’héroïsme », et certaines municipalités ont déjà donné son nom à une rue ou un lieu public.

Le Quotidien/AFP

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