Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La Coque rejoint la course aux économies d’énergie en annonçant une série de mesures destinée à réduire sa consommation. Les éclairages du site et les températures des bassins ont été revus à la baisse.
Dans le sillage de l’Union européenne, le Luxembourg a pris acte du contexte international, marqué par la guerre en Ukraine et l’inflation, et se prépare à affronter l’hiver en réduisant drastiquement ses dépenses énergétiques.
À l’appel du gouvernement, qui avait annoncé une série de préconisations pour faire face à cette crise, les acteurs nationaux se sont mobilisés afin de fournir des efforts conséquents en matière d’économies d’énergie, à l’instar des communes.
C’est au tour du Centre national sportif et culturel de rejoindre la danse avec une série de mesures visant à réduire sa consommation dans les infrastructures de la Coque : «Il y a beaucoup d’activités variées dans ce bâtiment qui accueille plus de 600 000 visiteurs chaque année. Certaines sont énergivores», avoue le directeur de la Coque, Christian Jung, lors d’une conférence de presse en présence des ministres des Sports et de l’Énergie, respectivement Georges Engel et Claude Turmes.
Le rendez-vous a permis de faire un état des lieux des mesures déjà appliquées et de celles qui s’apprêtent à l’être.
Moins beau, mais plus responsable
Après un examen des dispositifs pouvant être soumis à un régime plus drastique, la direction et le conseil d’administration du Centre national sportif et culturel ont décidé de s’attaquer, en premier lieu, aux éléments esthétiques et décoratifs.
Ainsi, l’éclairage de la façade a été complétement éteint, non seulement en temps normal, mais également durant les événements. Les spots au sol ont subi le même traitement, à l’instar de plusieurs luminaires situés tout autour de l’édifice. «La baisse de l’éclairage doit d’abord s’appliquer aux éléments esthétiques, voire superflus, comme dans les bâtiments privés et publics», rappelle le ministre de l’Énergie, Claude Turmes.
Les luminaires existants ont également été remplacés par des LED et l’intensité luminaire dans le centre aquatique passera de 80 % à 50 %. Cette résolution est inspirée par les communes, qui, depuis plusieurs semaines déjà, troquent leurs anciens éclairages pour des dispositifs bien plus sobres.
Ces adaptations s’étendent aussi à la ventilation, la climatisation et le chauffage dans les différentes salles sportives et les bureaux. À titre d’exemple, les rideaux d’air chaud disposés aux entrées de la Coque ont bel et bien disparu.
Moins chaud, mais plus économique
Les ministres et les administrateurs du Centre national sportif et culturel s’accordent sur le fait que «les petits changements créent une grande différence». En partant de ce principe, la Coque s’apprête à abaisser la température des piscines et des centres de détente qu’elle abrite.
Dès lors, les différents bassins, qu’ils soient dédiés à une pratique olympique ou seulement à l’entraînement, subiront une réduction allant de 0,5 °C à 2 °C : «Nous avons observé qu’un degré en moins dans une piscine permet de réaliser des économies sur sa consommation d’énergie allant de 6 % à 8 %», fait état Claude Turmes, qui en profite pour rappeler son opposition aux hautes températures dans les bassins extérieurs. Nous devons impérativement cesser de chauffer l’eau des bassins situés en dehors du bâtiment.»
Cela tombe bien, puisque la température du bassin chaud sera revue à la baisse : 12 degrés en lieu et place des 35 degrés habituels. Enfin, les horaires d’ouverture seront modifiés, notamment pour les saunas, dont la mise en service sera plus tardive en fonction de la fréquentation.
À partir du 15 octobre, le centre de détente ouvrira ses portes à 12 h durant toute la semaine, mais la fermeture sera programmée à 21 h du lundi au vendredi, puis 19 h et 18 h pour le samedi et le dimanche. Cet éventail de mesures a été salué par les deux ministres, notamment Georges Engel, qui espère que d’autres structures sportives suivront : «Les mesures prises par le CNSC d’Coque pourront servir d’orientation aux communes, syndicats de communes ou autres établissements gérant des infrastructures sportives», conclut le ministre des Sports.
