La Chambre de commerce a présenté mercredi ses dix mesures phares destinées aux futurs partenaires de la coalition actuellement en formation. Notamment la non-augmentation du salaire social minimum ou la désindexation générale de l’économie.
La Chambre de commerce a délivré des recommandations qui ne laisseront pas indifférents les partenaires de la future coalition «Gambia 2». En effet, certaines propositions qualifiées de «concrètes» par Michel Wurth, le président de l’institution, marquent les esprits.
Il est question par exemple de contrôler l’inflation en passant par un «gel» des prix administrés et de cotisations sociales. Et une «modulation» de l’index sur la durée de la législature ainsi que la maîtrise de la masse salariale publique et parapublique.
La volonté d’une abolition du système d’indexation n’est pas vraiment une nouveauté. Carlo Thelen, le directeur de la Chambre de commerce, l’a assuré : «On veut une désindexation de l’économie. Tout automatisme n’est pas normal» ni conforme à la stratégie Rifkin. Ou à défaut, une indexation au maximum tous les 18 mois, par exemple. L’augmentation du salaire social minimum n’est pas non plus une bonne chose. Cela «nuirait aux demandeurs d’emploi résidents» et «ça ne règlerait pas le problème du logement», a-t-il souligné. La Chambre se dit pour une gouvernance nationale en matière de logement et pour un soutien en faveur de l’offre de logement.
La Chambre de commerce plaide par ailleurs pour une «flexibilisation du temps de travail», comme le dit Carlo Thelen. «Il faut augmenter la qualité de vie des personnes qui travaillent en réduisant le temps perdu dans les transports en commun.» En parlant d’entreprise, l’institution évoque un cinquième plan national en faveur des PME, «l’épine dorsale de notre économie» et des entrepreneurs.
Aude Forestier