Le toit de la caserne des pompiers d’Esch-sur-Alzette est désormais occupé… par des panneaux solaires! Lorsque l’on prend un peu de hauteur, on peut observer que ce sont près de 300m2 qui ont été aménagés fin 2017. L’inauguration officielle de l’installation a eu lieu mercredi, au centre de Secours d’Esch.
Faute de place, due à une densité d’occupation du sol très forte, et parce que le territoire eschois se trouve près de zones naturelles protégées, «les études menées il y a quelques années ont conclu qu’il n’est pas possible d’implanter des éoliennes à Esch-sur-Alzette», disait mercredi Martin Kox, premier échevin de la ville.
À l’occasion de l’inauguration de l’installation photovoltaïque sur les toits du Centre de Secours d’Esch-sur-Alzette (CISEA), il expliquait que, pour tenter de pallier à «ce manque, en terme de production d’énergie, il a donc été décidé de miser sur les panneaux solaires. Les toits d’Esch peuvent supporter des installations de ce type».
Après les Bains du parc, le CHEM, l’hôtel de ville ou encore l’école Dellheich, ce sont donc 300m2 sur les toits de la caserne des pompiers qui ont été aménagés fin 2017, en collaboration avec la ville d’Esch et Sudstroum, entreprise fournisseuse d’énergie à Esch-sur-Alzette.
Pour Torsten Schockmel, co-directeur de la Sudstroum, «la quantité de production d’énergie des panneaux solaires est évidemment infime, par rapport à celle d’une éolienne. C’est incomparable. Mais bon, puisque la position du gouvernement à ce sujet a été catégorique, nous nous sommes résolus à laisser de côté l’idée et penser à aménager progressivement les toits de la ville».
«Produire et redistribuer l’énergie»
Concernant l’installation du CISEA, il est à noter que la production annuelle sera d’environ 28 450 kWh par an, ce qui représente environ 27% de la consommation du site CISEA. Mais comment fonctionne ce type d’installation?
«Si une entreprise ou une commune veut collaborer avec nous, ils n’ont qu’à nous prêter leur toit», dit-il. «Nous prenons en charge l’investissement de l’installation».
Ensuite, l’électricité produite, «subventionnée», précise Torsten Schockmel, est redistribuée à l’État, et participe au réseau. «Même si nous ne profitons pas à l’instant T, de l’énergie produite par l’électricité qu’il y a au dessus de nos têtes, nous sommes très satisfait de cette collaboration. Nous avons le sentiment de faire une bonne action pour l’environnement», s’exclame le Lieutenant Colonel Guy Bernar, chef de corps et chef de service des pompiers, qui considère qu’«il s’agit d’une boucle. Nous produisons, le redistribuons, et profitons également du réseau».
Sarah Melis