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La capitale dévoile son plan de mobilité pour gérer le trafic 


Les autorités sont décidées à mettre le paquet sur les transports en commun et la mobilité douce.

Avec un réseau routier déjà quasiment saturé, la capitale doit s’organiser pour absorber l’arrivée de 57 000 nouveaux habitants et autant d’emplois d’ici 2035.

Très attendu, le plan de mobilité ou Mobilitéitsplang de la capitale a été présenté ce mercredi 27 mars par la bourgmestre de la Ville de Luxembourg, Lydie Polfer, et l’échevin Patrick Goldschmidt.

Ce document fixe les objectifs à atteindre en matière de mobilité à l’horizon 2035, avec en préambule, un état des lieux des infrastructures existantes.

Celui-ci conclut que les transports en commun constituent le moyen de déplacement le plus efficace en ville, vu la performance du tram – qui dessert plusieurs pôles d’échanges et les grands axes – et du réseau de bus. La gratuité les rend attrayants et les possibilités d’extension sont intéressantes.

Du côté des vélos, d’importantes améliorations ont été réalisées – extension du réseau de pistes cyclables, aménagements pour la sécurité – et le service vel’OH! s’avère performant. L’analyse relève toutefois de nombreux chemins mixtes, obligeant les cyclistes à partager l’espace avec les piétons ou le trafic motorisé. D’où la volonté d’implanter des pistes cyclables en site propre.

Quant au trafic automobile, il arrive à saturation, notamment dans l’hypercentre aux heures de pointe. Face à l’évolution de la population et des emplois, la circulation est un vrai défi : d’ici 2035, les autorités s’attendent à une hausse de 46 % des habitants (+57 000) et de 30 % des emplois (+50 000).

Le Mobilitéitsplang étudie donc plusieurs scénarios. Avec un modal-split de 51 % de mobilité douce et transports en commun et 49 % de déplacements en voiture, un important développement des transports en commun serait indispensable, tout comme la mise en œuvre de mesures favorisant piétons et cyclistes, et limitant l’utilisation de l’auto.

Selon la Ville, l’objectif est de maintenir le nombre de trajets en voiture à son niveau actuel, malgré le gonflement de la population.

Une réunion publique au programme

Avec quelles mesures? «Il est indispensable d’optimiser l’offre existante des transports collectifs (rapidité, priorités, lignes directes), de prévoir leur extension (corridors de bus, itinéraire bis pour le tram) et d’augmenter leurs capacités», dit la Ville.

Le réseau cyclable et piétonnier doit être développé pour permettre des trajets rapides et continus, en toute sécurité, avec des itinéraires pour chaque usager et une accessibilité garantie à tous.

L’optimisation de la circulation autoroutière aux abords de la capitale et le renforcement des liaisons périphériques s’avèrent nécessaires afin d’éviter le trafic de transit. Dans les quartiers, l’apaisement constitue une priorité, et en matière de stationnement, une refonte s’impose sur la tarification, la durée de stationnement, et le stationnement des résidents.

Sur ces bases, des mesures détaillées seront élaborées dans les mois et les années à venir, alors que les concepts pour l’apaisement dans les quartiers, la circulation cycliste et piétonne, la gestion du stationnement et les bornes de recharge pour véhicules électriques sont déjà en cours. Une présentation du Mobilitéitsplang destinée au grand public aura lieu à une date qui n’a pas été précisée.

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