Le deuxième jour du sommet européen s’est ouvert vendredi matin avec en toile de fond l’annonce du Luxembourg de faire recours contre la décision de la Commission européenne, qui a ordonné à Amazon de rembourser au Grand-Duché les bénéfices d’un rescrit fiscal.
La presse internationale n’a pas trop réagi à cette annonce, à l’inverse du président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, qui s’est uniquement exprimé face à la presse luxembourgeoise.
« Si je devais à chaque fois réagir quand un État membre attaque la Commission européenne en justice, je ne ferais plus que des conférences de presse tout au long de la journée. Je constate, que le Luxembourg fait usage de son droit », a ainsi affirmé Jean-Claude Juncker.
Interrogé sur son constat que le Luxembourg commet une « erreur historique » en refusant une plus forte imposition des multinationales, l’ancien Premier ministre a tenu à préciser ses propos : « Je n’aime pas les approximations. J’ai dit que le refus complet d’imposer des sociétés comme Google était une erreur historique. Je ne visais pas particulièrement la position du Luxembourg dans le dossier Amazon ».
Pour rappel, vendredi matin, le gouvernement a annoncé faire appel de la décision de l’UE, qui a sommé le Grand-Duché de récupérer 250 millions d’euros « d’avantages fiscaux indus » auprès du géant américain. « Le Luxembourg estime que la Commission n’a pas établi l’existence d’un avantage sélectif », a-t-il fait savoir par voie de communiqué.
A Bruxelles, David Marques