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Joël Pedro: «Ça ne sert à rien de bouder»


Toujours en délicatesse avec un pépin musculaire, Joël Pedro ne prépare pas sa demi-saison de reconquête, avec la Jeunesse plutôt qu'au F91, d'une façon idéale. (photo: le Quotidien)

Joël Pedro a dû quitter le F91, cet hiver. Il ne rentrait plus du tout dans les plans de Dino Toppmöller depuis plusieurs mois. Mais il entend bien se relancer dans les grandes largeurs avec la Jeunesse.

Blessé une bonne partie de la reprise, l’ancien international (qui ne pense «pas du tout» à la sélection, «parce qu’il y avait bien d’autres choses qui passaient avant ça et que c’est impossible de toute façon sans temps de jeu»), Pedro croise les doigts pour revenir vite.

Il n’a en effet plus refoulé une pelouse pour un match de DN depuis le 23 avril 2017 et 17 petites minutes sur la pelouse de Strassen. Une éternité pour un garçon qui pèse plus de 100 matches en BGL Ligue à 25 ans.

Heureux et surpris d’avoir été libéré par le F91 pour cette deuxième partie de saison?

Joël Pedro : Surpris, oui et non. Quand j’en avais parlé avec le coach, cela allait dans le sens que si je voulais jouer, il valait mieux que je parte. Après, c’était la question de savoir si je pouvais me retrouver bloqué par la direction. Je me posais des questions, je ne savais pas où me situer.

Mais l’entraîneur et moi, on avait été assez francs l’un envers l’autre et le prêt, c’était rendre tout le monde gagnant. Si j’étais resté, ç’aurait été perdu pour tout le monde.

Pourquoi ne pas être parti la saison passée, alors que la situation était, certes loin d’être aussi catastrophique, mais pas idéale tout de même?

La saison passée, on avait déjà eu une discussion, mais à ce moment-là, c’est moi qui n’avais pas voulu partir. J’avais dit que je voulais montrer de quoi j’étais capable et prouver que je méritais du temps de jeu. Ça n’a pas marché, mais je ne regrette pas.

Vous comprenez?

Je n’ai pas le choix! On me l’a expliqué. Le coach m’a dit sa vision et je ne peux que l’accepter. C’est comme ça. C’était tactique. D’autres joueurs, à ses yeux, étaient plus performants à ce poste que moi.

On le sent, quand un poste de titulaire vous échappe?

Je ne peux pas vous dire quand, réellement, c’est arrivé. Mais oui, on le sent un peu. Et il faut l’accepter. Ça ne sert à rien de bouder. Eh non, je n’ai pas de revanche à prendre. Parce qu’en général, plus on veut prouver des choses, moins on y arrive. Non, il vaut mieux trouver un moyen d’avancer et moi, je l’ai trouvé.

En signant à la Jeunesse, c’est ça?

J’y ai été très bien accueilli par un groupe formidable, dans lequel je connais beaucoup de monde. C’est un endroit où je vais pouvoir retrouver du temps de jeu et montrer de quoi je suis capable. Attention, je n’ai rien à prouver. Il est juste question de reprendre du plaisir et je sais qu’ici, c’est possible.

Vous n’y êtes qu’en prêt. Mais quand on a disparu comme ça de la circulation au F91, on a vraiment une chance d’y revenir et de s’y refaire une place? Ou est-ce juste le prélude à un départ définitif?

Je ne sais pas du tout. Dur à dire. De toute façon, penser à ce qui se passera dans six mois… Là, je pense juste au terrain. Et mon seul regret, c’est d’avoir dû couper ma préparation pour deux semaines à cause d’une microdéchirure, un truc qui ne m’était jamais arrivé. C’est agaçant. Surtout que cela se ressent fort que je suis à court de compétition.

Quel sera votre boulot à la Jeunesse?

Le coach compte sur ma vision du jeu et pour donner des ballons qui peuvent être dangereux. Bref, il faut aider une équipe qui a déjà beaucoup de bons joueurs capables de très belles choses. D’ailleurs, cela me fait plaisir de retrouver un Manu Lapierre, avec qui j’ai été formé à Sedan et qui a bien changé depuis…

Pedro, Adler, N’Diaye… ça devrait faire des étincelles en deuxième partie de saison non?

On l’espère tous! Il y a toujours moyen d’améliorer les choses, même quand ça marche déjà bien. Trouvons la bonne formule. Parce que là, j’ai déjà loupé deux semaines mais en plus, avec la météo, les terrains difficiles… il y a beaucoup d’inconnues.

Entre le Fola et Differdange, quel sera votre adversaire le plus dangereux pour la troisième place qualificative à l’Europa League?

Je dirais le Fola puisqu’il est devant pour le moment…

Et le F91? Sera-t-il champion?

Je ne sais pas. On a quand même vu une équipe du Progrès très costaude en début de saison. On n’était pas surpris parce qu’on savait de quoi ils sont capables. Mais quand ils sont devant, on finit toujours par regarder quel résultat ils ont fait dès qu’on finit son propre match. On y pense toujours.

Aurez-vous le droit de jouer contre le F91?

Je pense que oui. Les autres « Dudelangeois » (NDLR : Ney, Adler, N’Diaye…) ont bien eu le droit à l’aller… Mais je ne me suis pas posé la question. J’avoue que ce n’était pas un truc primordial pour moi à discuter quand j’ai signé.

Cette confrontation arrive tôt : théoriquement le 25 février…

J’aurais préféré que ça arrive plus tard. Comme le derby eschois. Vu ma blessure, vu que je viens de rechuter et que le coach sait que je ne suis pas à 100 %… Mais je ne vais pas forcer. Hors de question de rater un mois de compétition pour avoir voulu forcer. Je suis venu pour jouer le maximum et s’il faut rater l’un ou l’autre match au début pour ça, je le ferai!

Recueilli par J. M.

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