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[Jeux européens] Les Luxembourgeois entrent en scène


Superbe retour pour Jenny Warling. (Luis Mangorrinha)

C’est à partir de ce mardi que les très nombreux Luxembourgeois engagés entrent en lice. C’est parti pour près de deux semaines d’une compétition de plus en plus importante.

Au début, les premiers Jeux européens étaient pour le moins hétéroclites. Si des disciplines rassemblaient certains des meilleurs sportifs du monde, d’autres, au contraire, étaient dignes d’une compétition de ville de campagne ou n’alignaient que des athlètes très jeunes. Mais ça, c’était avant. Et Raymond Conzemius, le DTN du COSL et chef de mission pour cette troisième édition, qui se déroule en Pologne, a tout de suite tenu à le préciser lors de sa conférence de presse de présentation : «C’est le niveau le plus haut depuis que l’événement a été créé.»

C’est factuel, il n’y a qu’à regarder les chiffres. À Minsk, lors de la dernière édition, les Jeux européens servaient de support aux championnats d’Europe pour trois disciplines sur 23 (17 %) alors qu’à Cracovie, ce sont 12 sports sur 28 (43 %) qui sont concernés. Même chose pour les qualifications olympiques avec 10 sur 21 (47 %) à Minsk et 19 sur 21 (91 %) en Pologne.

7 000 athlètes

En clair, c’est un rendez-vous important qui espère s’installer dans le calendrier international avec, cette année, 7 000 athlètes, 24 sports et 27 disciplines. Même si, à terme, il faudra se poser la question de la concurrence des championnats d’Europe multisports, qui se tenaient l’an passé à Munich et qui ont très bien marché : «On sait déjà qu’il y aura une quatrième édition», confirme Raymond Conzemius.

En attendant, cette troisième édition verra s’aligner pas moins de 25 sportifs luxembourgeois (sans compter l’athlétisme qui entre en lice aujourd’hui) engagés dans dix sports et répartis sur la bagatelle de sept sites différents. Ce qui constitue un challenge de plus pour le COSL : «On aura deux médecins qui se relayeront, des kinés, des véhicules. Et on peut compter également sur une collaboration avec l’équipe allemande pour les sites les plus éloignés de Cracovie.» En effet, si cinq sports sont basés à Cracovie ou dans sa proche banlieue, d’autres sont beaucoup plus loin, à l’image du badminton (Tarnow, 82 km), de la boxe (Zakopane, 85 km), de l’athlétisme (Chorzom, 85 km), du karaté (Bielsko-Biala, 100 km), du taekwondo (Krynica-Zdroj, 160 km) et surtout du tir (Wroclaw, 270 km).

Les forces en présence

  • Tir à l’arc (à partir de vendredi) : Jeff Henckels (recurve) et Mariya Shkolna (compound). Le tir à l’arc est l’une des disciplines qui octroient une place pour les JO de Paris. Mais seul le vainqueur en recurve repartira avec le précieux sésame. Jeff Henckels, en manque de confiance, sait que l’objectif est quasiment hors de portée. En revanche, une des meilleures chances de médaille réside dans les bras de Mariya Shkolna. Absolument irrésistible depuis le début de la saison, avec plusieurs victoires en individuel comme en team, la spécialiste du compound peut très bien aller chercher une breloque. Malheureusement pour le Luxembourg, le compound n’est pas olympique.
  • Badminton (à partir de lundi) : Kim Schmidt et Jérome Pauquet. Les deux sont âgés de 19 ans et représentent l’avenir de la discipline. Le fait d’être dans des poules leur permettra de faire au minimum trois matches et d’emmagasiner de l’expérience.
  • Boxe (à partir de samedi) : Michel Erpelding. Le boxeur luxembourgeois (-92 kg), qui vient de changer d’entraîneur, envisage de passer pro à l’issue de ce tournoi. Qui délivrera une place et une seule pour les Jeux de Paris.
  • Canoë (à partir de jeudi) : Dario Maksimovic. Le spécialiste du sprint espère briller davantage qu’il ne l’avait fait aux championnats d’Europe multisports, l’an passé à Munich.
  • Escrime (à partir de lundi) : Anna Zens, Flavio Giannotte, Benoît Omont, Niklas Prinz. Initialement, ces Jeux européens devaient servir de cadre aux championnats d’Europe. Mais, après la décision de réintégrer les athlètes russes et biélorusses, la fédération européenne a organisé à la dernière minute les championnats d’Europe individuels du côté de Plovdiv, en Bulgarie. Seuls les championnats d’Europe par équipes sont maintenus alors que se déroulera également une compétition individuelle, mais qui n’attribuera pas de points pour le classement mondial. Ni, a fortiori, olympique.
  • Karaté (jeudi) : Jenny Warling. L’ancienne championne d’Europe revient de très loin. Elle s’est à nouveau fait les croisés à la mi-décembre. Depuis, elle a lancé une véritable course contre-la-montre qu’elle a remportée. Pour elle, qui se présentera sur le tapis en compagnie de sept des meilleures combattantes au monde, le simple fait d’être présente est déjà une victoire. Le reste ne sera que du bonus.
  • Taekwondo (dimanche) : Isabelle Faber. La Luxembourgeoise a réussi à décrocher sa qualification pour un tournoi qui s’annonce très relevé. Elle devrait tomber immédiatement contre une adversaire très forte. Mais il y a également la possibilité d’un repêchage. De toute façon, ce sera une bonne expérience avant de tenter le coup de la qualification olympique l’an prochain.
  • Tennis de table (à partir de vendredi) : Ni Xia Lian, Sarah De Nutte, Ariel Barbosa, Tessy Gonderinger, Eric Glod, Luka Mladenovic. Traditionnellement, les bonnes nouvelles viennent souvent des pongistes grand-ducaux. Tout le monde se souvient du parcours extraordinaire de Ni Xia Lian, qui avait décroché le bronze à Minsk, synonyme de billet pour les JO de Tokyo. Cette année, changement drastique, puisqu’une seule place pour les Jeux sera attribuée. Uniquement pour le vainqueur du tournoi de double mixte, dans lequel Ni Xia Lian et Luka Mladenovic sont engagés. À noter qu’il s’agira de la dernière de Ni Xia Lian aux Jeux européens.
  • Tir (à partir du jeudi 29 juin) : Lena Bidoli, Lyndon Sosa. Sur le papier, les deux représentants luxembourgeois ont ce qu’il faut pour se montrer à leur avantage. Lena Bidoli, qui n’a que deux ans de tir derrière elle, vient de réaliser un véritable exploit en dominant une médaillée olympique pour s’offrir l’or aux JPEE de Malte. Quant à Lyndon Sosa, il reste le seul tireur luxembourgeois à avoir remporté une Coupe du monde, même si ça commence à remonter, puisque ça date d’il y a cinq ans. Les deux seront très motivés : le vainqueur décrochera un billet direct pour Paris.
  • Triathlon (à partir du mercredi 28 juin) : Bob Haller, Gregor Payet, Lucas Cambresy, Jeanne Lehair, Eva Daniëls. Les triathlètes pourraient bien être l’une des très belles surprises côté luxembourgeois. Au-delà de la course individuelle, on pense surtout au relais mixte. Avec Bob Haller, Gregor Payet, la récente championne d’Europe Jeanne Lehair et la très prometteuse Eva Daniëls, les troupes de Thomas Andreos espèrent prendre un maximum de points pour le ranking olympique. Avec le petit rêve de conduire une équipe à Paris.

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