Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
La commune de Stadtbredimus a lancé ce mardi un appel à la solidarité pour soutenir les sinistrés des inondations de vendredi. Plusieurs propositions sont déjà venues spontanément à elle.
Les besoins ne sont pas encore quantifiés, mais il ne fait aucun doute qu’ils sont nombreux. La violence des inondations de vendredi qui ont noyé le cœur de la localité a causé de nombreux dégâts dans les caves et les rez-de-chaussée des habitations de Greiveldange.
Ce mardi, la commune de Stadtbredimus (dont fait partie Greiveldange) a lancé un appel à la solidarité pour soutenir les sinistrés. «Des personnes se sont manifestées pour proposer des meubles ou du matériel électroménager. Nous gérons la liste à la commune et nous faisons le lien afin de les relier avec celles qui en ont besoin, explique le bourgmestre, Marco Albert. Nous pourrons également aider pour le transport.» Certains se sont également manifestés pour faire des dons d’argent, la commune a contacté la Croix-Rouge et Caritas pour étudier les modalités.
Le bourgmestre se félicite en tout cas de l’élan de solidarité qui a permis de nettoyer Greiveldange, recouvert par la boue, ce week-end. Mais une deuxième phase de la période d’urgence apparaît désormais : «Des habitants n’ont plus de frigo, de machine à laver, parfois plus de meubles : même si les assurances et l’État vont venir en aide, il faut répondre au plus vite à leurs besoins.» La liste qui est en cours d’élaboration devrait aider. Parfois, les besoins ne seront même que temporaires, «en attendant la livraison des équipements neufs, par exemple».
De l’aide pour remplir les formulaires
Si Greiveldange se remet doucement de la brutalité des inondations, le choc demeure. «La dernière inondation avait eu lieu en 1979, mais on ne parlait que d’une dizaine de centimètres. Même les anciens n’avaient jamais vu ce qui vient de se passer», assure Marco Albert.
Pour soutenir au maximum les habitants qui ont beaucoup perdu, une réunion permettra aux sinistrés ayant besoin d’une aide sociale d’en connaître toutes les conditions d’obtention. Elle aura lieu mercredi soir, à 19 h, au Centre culturel de Greiveldange. Un délégué du ministère de la Famille et de l’office social de Remich (dont dépend la commune) seront présents pour tout expliquer. Ceux-ci se mettront également à disposition des sinistrés le jeudi 14 juin (de 13 h à 17 h, toujours au Centre culturel) pour les guider dans l’écriture des formulaires administratifs.
Erwan Nonet
Ni prévisible ni évitable
Quelques jours après l’évènement, alors que la pression retombe, le constat s’impose de lui-même : cet épisode d’une brutalité que la localité n’a jamais connu de mémoire d’homme était totalement imprévisible. Il n’a fallu que 9 minutes pour que l’eau s’engouffre à la vitesse d’un torrent de montagne dans le village. «Il n’y avait rien à faire : 100 litres d’eau en 10 minutes : ce n’est ni prévisible ni évitable, cela n’a rien à voir avec les inondations de la Moselle auxquelles nous sommes habitués», souffle le bourgmestre Marco Albert. «Lorsqu’il y a des inondations, on entend souvent que c’est la faute du bétonnage et des nouvelles constructions, mais on ne peut rien dire de tout ça : l’eau est tombée sur la forêt entre Greiveldange et Canach et a dévalé ensuite jusque dans le village.» De fait, Greiveldange se situe en dehors de toutes les zones inondables énoncées par la directive Eau.
Désormais, il reste encore du travail pour déblayer le lit des deux cours d’eau (dans la forêt et dans le Primerberg), encombrés d’un grand nombre de morceaux de bois.
