L’Observatoire de l’habitat a dressé un bilan du marché immobilier sur le début de l’année. L’activité est en forte baisse tout comme les prix de vente. La hausse se renforce en revanche du côté des loyers.
«Au 1er trimestre 2023, l’activité est en très forte baisse sur les marchés immobiliers et fonciers par rapport au 1er trimestre de l’année 2022, et cette forte réduction du nombre de transactions touche l’ensemble des segments.» C’est l’une des principales conclusions du rapport de l’Observatoire de l’habitat qui dresse un bilan du marché au 1er trimestre 2023. C’est la vente d’appartements en construction qui subit la baisse la pus importante avec – 72 % par rapport à début 2022. Cette baisse de l’activité s’inscrit dans une tendance relevée depuis deux ans, mais selon l’Observatoire, «le niveau d’activité a véritablement plongé depuis le milieu de l’année 2022.»
Cette situation s’explique par plusieurs facteurs :
- une baisse de l’attrait des investisseurs locatifs du fait de la hausse des taux d’intérêt
- la baisse des capacités d’achat des accédants à la propriété du fait de ces même taux d’intérêt, ce qui les contraint à reporter leurs projets
- les incertitudes sur le prix futur d’un logement acheté en VEFA (vente en l’état futur d’achèvement), du fait de l’indexation sur les prix de la construction
Des loyers de plus en plus chers
En conséquence, les prix de l’immobilier connaissent eux-aussi une baisse de 1,5 % entre les premiers trimestre 2022 et 2023. Celle-ci fait suite à un ralentissement de la hausse des prix observées les mois précédents mais c’est la première baisse depuis le 3e trimestre 2009, marqué par les conséquences de la crise économique et financière. L’Observatoire de l’habitat note toutefois des situations très hétérogènes : + 0,4 % pour les appartements existants, -0,4 % pour les appartements en construction (VEFA) et – 4,3 % pour les maisons existantes.
Les loyers, quant à eux, subissent l’effet inverse et ont nettement augmenté au 1er trimestre : + 2,6 % par rapport au trimestre précédent, et + 11,1 % sur douze mois. «La hausse des loyers annoncés est ainsi très nettement supérieure à celle des prix à la consommation mesurée par l’IPCN (+ 4,2 %) sur la même période», analyse le ministère du Logement.
Mais cette augmentation ne concerne que les nouveaux contrats de location. Les loyers en cours de bail restent plus modérée et s’établissent à + 1,7 %.