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[Handball] Une première historique pour les Roud Léiwen


Les Roud Léiwen (ici lors de l’ultime entraînement avant le départ pour Skopje) sont prêts à relever un immense défi.

Le Luxembourg va participer pour la 1re fois de son histoire à la 2e phase des qualifications de l’Euro-2024. Premier adversaire sur la route des hommes de Nikola Malesevic : la Macédoine du Nord.

Repêché à la suite des exclusions de la Russie et de la Biélorussie en raison du conflit actuel en Ukraine, le Luxembourg va, pour la première fois de son histoire, participer à la 2e phase qualificative de l’Euro-2024. Un repêchage également rendu possible grâce aux performances des coéquipiers de Tommy Wirtz sur le terrain.

En effet, les Roud Léiwen ont obtenu le droit de prendre part à cet évènement en se classant à la 2e place des nations repêchées après le match nul obtenu en Belgique lors du barrage retour en janvier dernier (27-27). Placés dans le groupe 1, les joueurs du Grand-Duché ont hérité de la Macédoine du Nord, du Portugal et de la Turquie.

«On va rencontrer des équipes de haut niveau, de qualité et on va essayer de faire de notre mieux. Je suis très content! Je suis content pour la fédération, pour le monde du handball ici au Luxembourg, pour tous les bénévoles, les clubs et aussi les joueurs. On s’est préparés du mieux possible pour montrer qu’on sait jouer au handball, qu’on sait se battre pour le maillot de l’équipe nationale», s’enthousiasme le sélectionneur Nikola Malesevic. L’Axa League en pause depuis le 2 octobre dernier, les joueurs évoluant dans le championnat national ont pu se retrouver le jour suivant pour une semaine d’entraînement.

Ils ont ensuite été rejoints par Felix Werdel (Sarrebourg MSH), Adel Rastoder (HG Saarlouis), Loïc Kaysen (HSG Krefeld Niederrhein), Joé Schuster (Northeimer HC) et Mett Krack (Fivers Handball Wien). «Les joueurs sont motivés ! On a continué le travail déjà effectué en décembre-janvier, car la majorité de l’équipe est presque la même donc les joueurs se connaissent. En équipe nationale, ce n’est pas comme en club. On a moins de temps donc on a surtout répété des choses travaillées en début d’année pour mémoriser encore une fois les points importants : en défense, en attaque et les montées de balle», explique l’entraîneur.

Il faut savourer le moment plutôt que d’en avoir peur

Arrivée sur place hier en début d’après-midi, la sélection nationale peaufine les derniers détails avant le choc face à une formation habituée à jouer les compétitions internationales, et dirigée par l’ancien arrière droit Kiril Lazarov, l’un des plus grands buteurs de l’histoire de ce sport.

«Ils (NDLR : les Macédoniens) sont en train de bâtir une nouvelle équipe mais avec des joueurs professionnels. Nous, on va essayer de répondre avec nos moyens en restant soudés sur le terrain. Ils vont certainement essayer de nous écraser durant les quinze premières minutes devant leur public. Il faut résister, montrer que nous sommes soudés. Si on tombe dans ce piège des quinze premières minutes, on aura certainement des soucis», souligne Malesevic.

«On n’a jamais été l’équipe la plus costaude, ça a toujours été comme ça. Maintenant, il y a aussi des avantages. S’ils sont plus grands et plus imposants, nous en tant que petits, nous sommes peut-être plus rapides, c’est à nous d’en profiter», poursuit Tommy Wirtz. Sport très populaire en Macédoine du Nord, le handball attire les foules. Ce match à l’Arena SC Boris-Trajkovski à Skopje ne devrait pas échapper à la règle.

«En parlant, c’est très dur d’expliquer ça. Moi, j’ai vécu des ambiances comme ça en tant que joueur. Il y a quelques joueurs de l’équipe nationale qui l’ont vécu mais certainement pas tout le monde. Parler de l’ambiance assis dans un bureau ou après l’entraînement c’est une chose et puis au moment de sortir sur le terrain, c’est tout à fait autre chose. Les joueurs s’attendent à ça. Après, avec le bruit au niveau de la communication, ça va être délicat, cela ne sera pas pareil. On va devoir s’adapter et reproduire nos automatismes. On doit rester calmes, concentrés et ne pas se laisser perturber par des éléments externes», déclare-t-il.

Une chaude ambiance en perspective dont les joueurs du Grand-Duché devront faire abstraction s’ils veulent prétendre à un exploit. «On est contents d’avoir la chance de jouer un match pareil. Il faut savourer le moment plutôt que d’en avoir peur. Tout le monde n’a pas la chance de jouer de tels matches. À nous de profiter du moment et de prouver ce qu’on est capables de faire», conclut le capitaine luxembourgeois.

Programme

Aujourd’hui (19 h) : Macédoine du Nord – Luxembourg