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[Handball] Un défi d’envergure de plus pour les Roud Léiwinnen contre l’Islande


Les Luxembourgeoises vont tenter de résister du mieux possible face à l’Islande. (Photo : fern konnen)

Pour leur avant-dernier match dans ces qualifications à l’Euro-2024, Tina Welter et ses coéquipières reçoivent, ce soir à la Coque, les Islandaises. Tout sauf une partie de plaisir.

Les éliminatoires pour l’Euro qui se déroulera en fin d’année en Autriche, en Hongrie et en Suisse touchent à leur fin. Présentes pour la première fois de leur histoire en phase finale des qualifications d’une compétition majeure, les Roud Léiwinnen vont refermer ce chapitre cette semaine.

«Nous sommes très heureux d’être en qualif d’un championnat d’Europe, mais on savait que ça allait être très compliqué pour nous, ça l’est et ça le sera jusqu’à la fin. C’est extrêmement compliqué de rivaliser avec des équipes qui sont largement supérieures à nous», explique le sélectionneur national, Alexandre Scheubel, à propos de cette aventure qui aura et qui va continuer d’opposer ses protégées à plusieurs nations faisant partie du gratin européen.

D’abord avec la réception de l’Islande ce soir à la Coque, puis par un déplacement quatre jours plus tard à Umeå, pour y défier l’une des toutes meilleures formations de la planète, la Suède, soit «probablement les deux équipes qui vont terminer aux deux premières places» du groupe 7.

Mais avant d’affronter les Suédoises, quatrièmes du dernier mondial (disputé il y a quelques mois) et déjà qualifiées pour la grand-messe continentale grâce à leurs quatre succès en autant de rencontres, place à un challenge tout aussi ardu face aux Islandaises, à la lutte avec les Féroïennes pour décrocher le deuxième billet.

«L’Islande, c’est un peu meilleur que les îles Féroé (NDLR : devant qui les Luxembourgeoises ont essuyé deux lourds revers à l’occasion de la dernière fenêtre internationale) donc on peut se dire que demain soir (NDLR : l’interview a été réalisée mardi) ça va être très dur», indique le Français. D’autant que les joueuses d’Arnar Pétursson «auront envie de se rassurer après avoir perdu deux fois d’une quinzaine de buts contre la Suède».

Et même privée de l’une de ses meilleures marqueuses depuis l’entame de ces qualifications, la demi-centre Sandra Erlingsdóttir qui attend un heureux évènement, l’Islande aura a cœur de bien faire et surtout d’envoyer un message aux îles Féroé avant leur duel final. «Nous, on ne s’occupe pas de l’adversaire, balaye l’ancien technicien de Berchem. On se fixe des objectifs et des paliers à franchir.»

On a progressé depuis le début de la campagne, mais…

«Les filles sont heureuses de jouer à la Coque et ont envie de montrer quelque chose pour le dernier match à domicile. On s’est fixé l’objectif de pouvoir peut-être exister pendant 30 minutes, ce qui serait déjà un exploit contre l’Islande. Peut-être qu’on ne va pas y arriver, mais dans la vie il faut se fixer des objectifs. On a progressé depuis le début de la campagne, mais c’est vrai que cela ne se concrétise pas en termes de résultats puisque les nations sont trop fortes pour nous.» Si cette amélioration ne se matérialise pas toujours au niveau du tableau d’affichage, en revanche celle-ci se constate dans le jeu.

Preuve en est : «Lors du match retour contre les Féroé, c’était quand même la première fois que le Luxembourg avait réussi à marquer plus de 20 buts contre une équipe vraiment supérieure. On marque 21 buts uniquement sur des attaques placées. Quand on compare à d’autres équipes, on se rend compte qu’elles ne mettent pas plus de buts que nous en attaques placées, commente Alexandre Scheubel. Notre problématique, c’est d’arriver à marquer des buts sur grand espace. Ce qui n’est pas possible pour nous actuellement parce qu’on ne va pas assez vite et que le déficit physique et morphologique fait que c’est trop compliqué de marquer.»

Une nouvelle venue

Et comme l’écart reste souvent significatif, cela peut engendrer une certaine forme de frustration dans les rangs de la sélection nationale féminine. «Je sais que les filles sont frustrées parce qu’elles savent qu’elles ont progressé et c’est frustrant de ne pas pouvoir le montrer au niveau du score. On a envie de concrétiser le travail effectué et de montrer notre progression depuis début septembre par un écart qui pourrait le refléter.»

Pour ce faire, le sélectionneur a décidé de convoquer un groupe sensiblement identique à celui qui a pris part au dernier rendez-vous pour participer au stage de préparation. Avec tout de même une nouvelle venue : la jeune Valérie Gomes (17 ans) qui a d’ailleurs été élue meilleure pivot de la Youth Cup, remportée par son club de Dudelange le week-end dernier.

Un groupe dans lequel il fait bon vivre et qui se serre les coudes malgré cet apprentissage douloureux. «C’est très important de rester soudés parce que faire une qualif où vous prenez la foudre à chaque match, c’est difficile mentalement. Et je vois un groupe qui aime vivre ensemble, qui a le sourire, qui travaille et qui a envie d’apprendre. Et pour nous les entraîneurs, c’est vraiment une joie d’être là avec elles. Et on est heureux de les entraîner et on prend du plaisir aussi», déclare Alexandre Scheubel. Alors si en prime elles pouvaient tenir tête le plus longtemps possible à l’Islande…

Le groupe

Gardiennes : Laure Flener (HSG Hunsrück), Inès Lopa (CHEV Diekirch), Maëwa Huberty (HB Käerjeng).

Ailières gauches : Tina Welter (HB Käerjeng), Svenia Gambini (HB Dudelange).

Ailières droites : Laurence Hoffmann (CHEV Diekirch), Alissa Massaro (HB Museldall).

Pivots : Valérie Gomes (HB Dudelange), Sophie Elcheroth (CHEV Diekirch), Laura Willems (HB Dudelange).

Demi-centres : Moira Avallone (Yutz), Lily Melchior (Red Boys Differdange), Kim Wirtz (HB Dudelange).

Arrières : Laura Ciufoli (HB Dudelange), Dea Dautaj (HB Dudelange), Joanne Rodesch (HSG Fribourg), Lola Scheuren (Red Boys Differdange), Tania Soberano (Red Boys Differdange), Jennifer Zuk (HB Käerjeng).

Les membres du staff : Alexandre Scheubel (sélectionneur), Michel Scheuren (assistant), Rajko Milosevic (entraîneur des gardiennes), Christophe Schiffer (médecin).