AXA LEAGUE C’est l’équipe-surprise de la saison. Käerjeng n’en finit plus d’épater et pourrait même prendre les commandes du championnat à l’issue du week-end. La clé de cette réussite ? Un groupe soudé.
On avait laissé Käerjeng sur un exercice 2021/2022 en demi-teinte, où la régularité lui avait fait cruellement défaut. Cette saison, c’est tout l’inverse! En témoigne cette série de six victoires consécutives (Schifflange, Standard, Diekirch, Mersch, Red Boys et Rumelange) du 10 septembre au 22 octobre, avant de tomber pour la première fois, le 9 novembre, lors du match au sommet contre Esch. Si, deux journées plus tard, les Bascharageois s’inclinent dans la salle de Berchem lors de l’ultime rencontre de la phase régulière, ils enchaînent ensuite par une nouvelle série, en cours, de six victoires d’affilée.
Les coéquipiers de l’international britannique Sébastien Edgar n’ont pas connu la défaite durant la seconde phase ni depuis l’entame des play-offs. Mieux encore, Käerjeng a été la première équipe à faire chuter Esch avant les fêtes de fin d’année. Il y a tout juste une semaine, Trivic et consorts se sont imposés contre les Red Boys, qui avaient eux-mêmes battu les Eschois quelques jours plus tôt. Vous l’aurez compris : Käerjeng, c’est du costaud. Pour Pierre Veidig, l’enchaînement de ces bons résultats est dû à une redoutable cohésion d’équipe, parfois décriée les années précédentes. «On est un groupe et tous dans le même bateau. Pour moi, c’est la phrase qui résume notre saison», lance le joueur de 26 ans.
Et de poursuivre : «C’est aussi grâce au coach (NDLR : Zoran Radojevic). Je pense qu’on croit tous en ses idées, et au final ça marche. C’est ce qui fait une bonne partie du boulot. C’est le coach qui a réussi à créer cette alchimie. De toute manière, ça se remarque. L’année dernière, on nous disait qu’on ne comprenait pas, qu’il n’y avait pas de groupe, qu’on avait l’impression que les joueurs ne s’appréciaient pas. Cette année, je pense que c’est une tout autre image, et c’est en partie grâce au coach. Il connaît bien le championnat, il sait comment ça fonctionne. C’est aussi une grande chance.»
Objectifs atteints
Encore joueur la saison dernière, le Serbe a pris la succession de Yérime Sylla à la tête de l’équipe masculine du club (en plus de s’occuper des dames). «Yérime est aussi un grand coach. Ça, personne ne le lui enlèvera, mais le Luxembourg, c’est particulier, s’y adapter, ce n’est pas simple. Surtout quand tous les joueurs travaillent 40 heures par semaine et que tu dois t’entraîner tous les soirs et jouer encore les week-ends. Les idées et les plans tactiques de Zoran? C’est clair qu’il a réussi à faire en sorte que son groupe croit en ce qu’il propose. Et ça marche, comme contre les Red Boys», explique le jeune homme.
Ses coéquipiers et lui auront une nouvelle fois l’occasion de le prouver ce samedi soir (20 h 15) face à Differdange dans ce match en retard comptant pour la seconde phase. En cas de succès, Käerjeng serait même le nouveau leader. Mais pas question d’avoir une quelconque forme de pression pour autant. «Si on fait le bilan de notre saison, on a déjà rempli nos objectifs : sauf incident, on sera en Coupe d’Europe la saison prochaine. Au final, on n’a pas tellement de pression. Ceux qui ont la pression, ce sont les équipes dont les objectifs cette saison sont plus importants que les nôtres. Par exemple, les Red Boys et Esch», indique le Bascharageois.
À la différence de Tom Meis qui déclarait à nos confrères de Mental «commencer à penser au titre», Pierre Veidig se montre plus mesuré. Mais une deuxième victoire en l’espace d’une semaine au centre sportif de Niederkorn pourrait changer la donne. «Après, je ne vous cache pas que si on gagne deux fois contre les Red Boys, on pourra commencer à avoir des pensées un peu plus poussées», conclut-il.