MONDIAL-2023 À quelques heures d’entamer la compétition (une première pour lui) avec la Pologne, l’ancien arrière gauche de Berchem se confie.
À 23 ans, Ariel Pietrasik va vivre ses premiers championnats du monde avec la sélection nationale polonaise. Une nouvelle étape de franchie dans la jeune carrière du joueur (également citoyen luxembourgeois) passé par Berchem, et qui évolue désormais en Suisse, du côté de Saint-Gall.
Après les championnats d’Europe en 2022, les championnats du monde cette année… c’est une suite logique ?
Ariel Pietrasik : Non, pas du tout! Les championnats d’Europe en 2022, c’était une petite, une grande surprise même. Il y avait beaucoup de joueurs blessés et de cas covid. J’ai eu la chance de me montrer dans un tournoi en décembre, je ne savais pas que j’allais jouer les championnats d’Europe et maintenant les championnats du monde, ici en Pologne. C’est vraiment un grand rêve pour moi parce qu’il y a 5-6 ans, on en parlait avec mes parents en disant que c’était un grand but pour moi de me retrouver ici. Et maintenant que je participe, je suis vraiment fier!
Qu’est-ce que vous avez ressenti au moment où vous avez appris votre sélection ?
Je suis honoré et fier de pouvoir jouer pour mon pays. Je suis attaché à la Pologne. Ma famille a été aussi très contente quand ils l’ont entendu, ça me fait aussi beaucoup plaisir.
C’est encore plus particulier puisque vous allez évoluer à domicile…
On a joué deux matches amicaux ici, en avril et mai (NDLR : en mars) contre la Suède. Je pense qu’il y avait entre 4 000 et 5 000 personnes. C’est vraiment impressionnant! Aussi quand il y a l’hymne national, il y a beaucoup de frissons. C’est une très belle chose!
Vous vous attendez donc à une sacrée ambiance ?
Les deux premiers matches, c’est déjà complet. Contre la France, il y aura 11 000 spectateurs. Je n’ai jamais joué devant autant de spectateurs!
Vous avez disputé deux tournois amicaux. Comment s’est déroulée votre préparation ?
On a joué du 28 au 30 décembre la 4 Nations Cup et du 4 au 6 janvier, un petit tournoi. Il y avait des adversaires qui sont aussi présents aux championnats du monde mais pas aussi forts que la France ou la Slovénie. C’était plutôt pour trouver les 18 joueurs qui vont être dans l’équipe et pour se montrer un peu pour les joueurs qui ne jouent pas. C’était aussi une belle chance pour moi de me montrer encore une fois parce que ce n’était pas clair que j’allais jouer cette Coupe du monde.
L’objectif principal, c’est de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris en 2024
Quel est l’objectif de la Pologne dans ce Mondial ?
L’objectif principal, c’est de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris en 2024. La huitième place, c’est notre objectif minimum. Je pense aussi qu’avec une neuvième ou dixième place, c’est possible mais la huitième, ce serait correct.
À titre individuel, qu’est-ce que vous espérez ?
Ça serait déjà très bien si je joue un peu de minutes parce que cette année on est au complet, et à mon poste, il y a aussi des joueurs connus. Je serais content si je joue un peu. Mais je suis déjà content d’être ici, de faire cette belle expérience et dans quelques années je serai plus expérimenté.
Pour votre premier match, la Pologne affronte la France des frères Karabatic. Qu’est-ce qu’on ressent à quelques heures de jouer une telle rencontre ?
Nikola Karabatic est un grande idole pour moi. Quand j’étais petit, je voulais jouer comme lui, avoir son niveau et maintenant je joue contre lui. Je ne réalise pas encore mais si je joue plusieurs matches comme ça, ça va être plus réaliste pour moi.
Ensuite, ce sera contre la Slovénie et face à l’Arabie saoudite, deux nations peut-être plus abordables…
On sait qu’après la deuxième phase, on doit être au minimum deuxième pour se qualifier pour être dans les huit premiers, donc on doit gagner tous les matches et puis aussi un match contre l’Espagne ou la France donc ça ne va pas être facile, on le sait. Mais on pense qu’avec les spectateurs qui vont nous aider, on peut toujours faire une surprise.
Votre père (NDLR : Grzegorz Pietrasik est l’entraîneur de Museldall) a-t-il pu faire le déplacement pour vous encourager ?
Ma famille est à 2 heures d’ici (NDLR : Katowice). Mes parents vont être là entre le match de la Slovénie et jusqu’à la fin de la deuxième phase. Il (NDLR : son papa) a reçu des petites vacances. Il a demandé à quelqu’un de le remplacer et je pense que tout le monde le comprend (il rit).
Programme : Ce soir (21 h) : France – Pologne, 14/01 (20 h 30) : Pologne – Slovénie, 16/01 (20 h 30) : Pologne – Arabie saoudite.