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Grand-Duché : les féministes attendent la relève


Le Conseil national des femmes lance un appel aux jeunes féministes pour grossir les rangs du mouvement luxembourgeois. (photo CNFL)

Le Conseil national des femmes faisait sa rentrée d’automne mardi soir, avec un appel aux jeunes générations pour continuer la lutte des féministes luxembourgeoises.

Le CNFL fonctionne avec une présidence tournante. C’est actuellement Janine Reuland-Schneider qui est à la tête d’une organisation qui regroupe 12 associations membres qui scrutent la vie politique et sociale en quête de plus d’égalité hommes-femmes.

Le Conseil national des femmes (CNFL) a fêté ses 40 ans d’existence cette année. Aujourd’hui, l’organisation doit faire face à un tout nouveau défi : renouveler les troupes. Les féministes luxembourgeoises engagées ont du mal à capter les jeunes générations motivées : «Nous allons lancer une campagne intitulée « Voix de jeunes femmes » qui sera placardée un peu partout dans le pays et sur les bus », dit Janine Reuland-Schneider.

« Le but est d’interpeller les jeunes générations, pas forcément de les amener à militer au CNFL, ce qui serait néanmoins formidable, mais de leur proposer une plateforme de rencontres. C’est important, car nous avons réalisé qu’il est temps pour nous de renouveler les générations. Il faut se moderniser.»

L’année a été riche en événements avec des dossiers suivis de près, comme celui de l’individualisation de la fiche d’impôts qui est désormais assujettie au choix des couples. Le CNFL a organisé une série de conférences tout au long de l’année sur le sujet des impôts, mais également sur l’égalité entre hommes et femmes dans la prise de décision politique. Un thème qui sera d’autant plus intéressant dans le courant de l’année prochaine avec la tenue des élections communales.

«Nous allons également organiser au cours du mois de novembre, à Bertrange, une conférence autour de femmes politiques européennes, des bourgmestres et des échevines », explique Janine Reuland-Schneider. « Ce sera l’opportunité d’échanger et d’essayer de comprendre pourquoi il n’y a pas plus de femmes qui s’engagent en politique. Et d’ailleurs, à l’occasion des élections communales, nous sortirons à nouveau notre baromètre pour mesurer les efforts faits en matière de parité dans le pays.»

Une position claire sur la prostitution

Concernant les thèmes abordés, le CNFL a également organisé une conférence sur la prostitution. La législation a récemment été modifiée au Grand-Duché, et la position du CNFL a été claire depuis le début : «Nous nous sommes toujours fermement opposées à la prostitution. Nous sommes pour les prostituées, mais contre la prostitution et tous les trafics qui en découlent.»

L’organisation continue de surveiller les médias du pays avec son Global Media Monitoring Project en notant les signatures féminines et le genre des experts et des personnes interrogées. Là aussi, selon elle, il y a encore beaucoup d’efforts à faire pour que les femmes disposent de plus de visibilité dans les médias.

Janine Reuland-Schneider est donc à la tête du CNFL depuis quelques mois, après avoir été auparavant vice-présidente pendant un an. Elle a fait beaucoup de rencontres, mais c’est une exposition et une conférence concernant les femmes réfugiées qui lui ont tenu particulièrement à cœur.

L’actuelle présidente du CNFL est également la représentante de l’Action catholique des femmes du Luxembourg. C’est certainement dans ce cadre qu’une conférence ainsi que des assises seront organisées en début d’année prochaine sur le thème de l’égalité entre hommes et femmes au sein de la religion. Vaste débat!

Audrey Somnard

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