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Gilets jaunes : débordements à proximité d’un dépôt pétrolier en Belgique


Le mouvent des gilets jaunes se durcit aussi en Belgique (Photo d'illustration : AFP).

Deux hommes ont été placés en garde à vue à la suite des débordements intervenus sur une manifestation de « gilets jaunes » à proximité d’un dépôt pétrolier dans le sud de la Belgique, a appris mercredi de source policière.

Depuis vendredi, le dépôt de Feluy géré par le groupe français Total, sur la commune de Seneffe entre Bruxelles et Mons (sud), est un des points les plus chauds en Belgique du mouvement lancé en France contre la hausse du prix des carburants. Des « gilets jaunes » s’y réunissent régulièrement pour tenter de bloquer les allées et venues de véhicules et la situation a dégénéré deux soirs d’affilée, lundi et mardi, selon la police locale. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectile, un camion citerne a été incendié et un autre poids lourd d’une enseigne de la grande distribution « a été pillé », a précisé Dominique Ramet, commissaire à la zone de police de Mariemont.

« Des casseurs venus se greffer »

Selon lui, il est « clair que des casseurs sont venus se greffer au mouvement des gilets jaunes, avec l’intention de casser ». Deux hommes soupçonnés d’avoir pris part à ces débordements ont été interpellés dans la nuit de mardi à mercredi près du dépôt de Feluy puis placés en garde à vue, a ajouté le commissaire. Ils pourraient être présentés à la justice dans la journée. Depuis près d’une semaine, les manifestations à proximité de ce dépôt situé à une sortie de l’autoroute E19 ont entraîné à plusieurs reprises la fermeture de portions de ce grand axe reliant Mons à Bruxelles, au point que la police fédérale a recommandé d’éviter le secteur. « D’autres lieux sont susceptibles d’être visés » comme des postes frontières avec la France ou d’autres dépôts de carburant, a averti la police fédérale d’après l’agence de presse Belga. « Nous ne pouvons tolérer des blocages et débordements sur les autoroutes », a commenté sur son compte Twitter le ministre belge de l’Intérieur Jan Jambon.

AFP