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Gerson Rodrigues : «Je suis encore un peu plus près d’entrer dans l’histoire»


Gerson Rodrigues, longtemps frustré à Torshavn, a fini par sourire pour de vrai.

Gerson Rodrigues s’est rapproché à trois unités d’Aurélien Joachim, l’actuel meilleur buteur international de l’histoire du pays, en marquant contre les Féroé.

C’est un Gerson apaisé et heureux qui est remonté dans l’avion, mercredi, pour se préparer à défier la Turquie, samedi, au stade de Luxembourg.

Maxime Chanot a avoué vous avoir laissé tirer le penalty qu’il s’apprêtait à prendre, contre les îles Féroé, pour que vous retrouviez la confiance. Parce que, dit-il, « toute la sélection est gagnante quand Gerson est en confiance ». Vous en dites quoi ?

Gerson Rodrigues : La confiance… La confiance, je l’avais, mais vu ma situation en club… Disons que j’ai besoin de marquer, de faire des performances. Maxime et moi, on prend tous les deux nos responsabilités et ce penalty, je le sentais bien.

Après toutes les occasions que j’avais eues et que j’avais ratées, c’était certain que ça viendrait. En fait, la question n’était pas de savoir si j’allais marquer, mais plutôt quand. Et là, je savais que c’était là. Max m’a juste dit « mets-la, on gagne ce match et on rentre à la maison ».

Avant cela, c’était un match très frustrant ?

Oui, parce qu’on aurait pu le plier bien avant ! On s’est donné du mal tout seuls. On avait plein d’occasions et elles étaient énormes. Moi, de mon côté, je ressentais une frustration personnelle de voir tout ce que je laissais filer…

Et finalement, vous avez inscrit le onzième but de votre carrière internationale. Vous voilà à trois longueurs seulement des quatorze d’Aurélien Joachim, meilleur buteur de l’histoire des Roud Léiwen.

Oui, je suis encore un peu plus près d’entrer dans l’histoire. C’est l’objectif qu’on s’était fixé, le coach et moi, quand j’ai commencé à avoir des responsabilités dans cette équipe. C’est même, personnellement, mon objectif principal. Je suis encore jeune. Dans dix jours, j’ai 27 ans et je veux l’atteindre vite et en mettre encore beaucoup pour l’améliorer.

Ce serait bien de finir une campagne sans avoir de regrets à la fin

Dans les objectifs de groupe, tout le monde commence à se demander, après deux victoires en déplacement, mais au moment de se frotter à l’ogre turc : va-t-on encore finir deuxième d’un groupe de Nations League ?

Moi, je crois que c’est le moment. On vient de faire deux ou trois belles campagnes. Maintenant, il commence à être temps de montrer tout ce qu’on a travaillé ces dernières années et d’enfin finir une campagne de Nations League sans avoir de regrets à la fin. Aujourd’hui, gagner contre les îles Féroé, il y a longtemps que ce n’est plus notre grand moment, malgré tout le respect que j’ai pour cette équipe. Maintenant, un de nos objectifs doit être de finir un groupe de Nations League en position de premier. Et même de se qualifier pour un grand tournoi.

Avoir pris six points sur six avant la Turquie, cela raconte quoi sur la situation des Roud Léiwen ?

Cela raconte qu’on aura de la détermination, qu’il faudra être costaud. Maintenant, j’espère qu’on aura les jambes pour essayer de faire un neuf sur neuf et de basculer en tête avant la trêve estivale.

En face, il y a de très bons joueurs que j’ai déjà rencontrés dans le championnat turc, mais on a déjà prouvé qu’on peut les battre. C’est juste une question de bien démarrer, de se procurer des occasions et (il sourit), cette fois, de les mettre au fond !

Quand, en fin de match, vous vous êtes « attrapé » avec un joueur féroïen et que ce dernier a reçu un gobelet de bière jeté par un supporter luxembourgeois, vous avez peut-être eu un aperçu de l’ambiance un peu hystérique qui risque de régner au stade de Luxembourg samedi…

J’ai presque envie de dire merci à ce supporter, parce que ça veut dire qu’il était vraiment dans la bataille avec nous. Mais attention, je ne dis pas que ce genre de choses, ça se fait! Mais heureusement, il a bien visé parce que je n’étais pas loin.

Vous avez une chanson à votre nom, désormais. Elle dit : « On s’en fout de Cristiano Ronaldo, nous on a Gerson Rodrigues ». Elle a beaucoup été chantée mardi. Vous en pensez quoi ?

Oui, ils ont commencé avec ça après le retourné acrobatique en Azerbaïdjan. Elle est pas mal cette chanson. C’est une sacrée pression, mais elle est pas mal…