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Fusillade près du siège du FSB à Moscou : un agent tué, cinq blessés


L'échange de tirs a eu lieu jeudi soir aux abords immédiats du siège du FSB, un des héritiers du KGB soviétique, en plein centre de Moscou. (photo AFP)

Un agent du Service fédéral de sécurité russe (FSB) a été tué jeudi et cinq personnes ont été blessées dans une attaque commise par un homme armé près du siège de cette institution à Moscou, selon les autorités qui assurent que le suspect a été « neutralisé ».

« Un inconnu a ouvert le feu près du n°12 rue Bolchaïa Loubianka, il y a des blessés. Son identification est en cours, le criminel a été neutralisé », a indiqué le service de presse du FSB aux médias d’État russe. « Un agent du service est mort », a ensuite indiqué la même source. Le ministère de la Santé a de son côté fait état de cinq blessés, après avoir annoncé plus tôt que deux agents du FSB avaient reçu « de blessures extrêmement graves ». Le terme « neutralisé » signifie généralement dans le jargon policier russe qu’un assaillant a été tué.

Le président russe Vladimir Poutine a été informé de la situation, selon son porte-parole Dmitri Peskov, cité par Tass. L’échange de tirs a eu lieu jeudi soir aux abords immédiats du siège du FSB, un des héritiers du KGB soviétique, en plein centre de Moscou, à une dizaine de minutes à pied de la place Rouge et du Kremlin. Les circonstances de l’attaque restent floues, mais selon les agences de presse d’État, citant le FSB, l’assaillant n’est pas entré dans le bâtiment des services secrets.

Un témoin, Andreï, a évoqué de nombreux tirs en début de soirée. « Je ne pouvais pas compter, probablement à l’arme automatique », a-t-il raconté. « J’ai vu personnellement un agent blessé, il était couché et semblait mort » puis a été « chargé dans une ambulance », a-t-il encore dit. « Peu importe leur motivation, les gens qui ont fait ça savaient qu’ils allaient être éliminés inévitablement (…) C’est le centre de Moscou. Une personne doit être complètement désespérée pour faire ça », a ajouté Pavel, un autre témoin.

Quelques heures après l’intervention de Poutine

Une enquête pour « atteinte à la vie d’un agent des forces de l’ordre » a été ouverte, selon le Comité d’enquête russe, en charge des investigations sur les crimes les plus graves. Selon l’agence Interfax, certaines rues environnantes ont été rouvertes à la circulation. Le siège des services secrets restait bouclé. Des journalistes présents sur les lieux ont entendu encore un tir vers 19h15 locales et les forces de l’ordre ont demandé à la presse et aux badauds de s’éloigner. Aucune explication n’a été donnée.

La police était sur les lieux en nombre, gyrophares en action. Des agents d’unités d’élite casqués et cagoulés étaient aussi déployés, ainsi que des ambulances. L’incident est intervenu quelques heures après la fin de la grande conférence de presse annuelle de Vladimir Poutine. Selon l’agence RIA Novosti, il participait ensuite à une cérémonie en l’honneur du contre-espionnage russe. Le président russe a dirigé le FSB en 1998-1999 et avait son bureau dans l’immeuble des services secrets, près duquel l’incident a eu lieu. Il a aussi été agent du KGB à l’époque soviétique, notamment en Allemagne de l’Est.

Plusieurs vidéos de l’incident, circulant sur les réseaux sociaux, montrent des policiers armés courant non loin de l’imposant bâtiment jaune et marron du FSB. Dans une vidéo diffusée sur le compte Twitter du site internet d’information lenta.ru, on peut entendre des tirs aux abords de la place de la Loubianka. Sur une autre vidéo, reprise par plusieurs médias en ligne, et filmée de la fenêtre de ce qui semble être un café, on peut voir des policiers armés, courant courbés, dans la rue.

LQ/AFP

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