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Frontières : le modèle luxembourgeois efficace, selon Henri Kox


"Le modèle luxembourgeois est donc la preuve qu’il est possible de maintenir les frontières ouvertes tout en contrôlant la propagation du virus", souligne Henri Kox. (illustration Editpress)

Lors d’une visioconférence des ministres de l’Intérieur de l’Union européenne vendredi, portant sur la fermeture de l’espace Schengen durant la pandémie, Henri Kox a mis en avant le modèle luxembourgeois. Un exemple à suivre, selon le ministre délégué à la Sécurité intérieure.

Cette fermeture des frontières – décidée dans le but de freiner la propagation de l’épidémie de coronavirus – qui s’est généralisée au sein de l’UE a entraîné de fait des répercussions sur la libre-circulation des personnes, les transports et le tourisme. Les discussions ce vendredi ont logiquement porté sur les prochaines étapes du rétablissement de la liberté de circulation et la levée des contrôles aux frontières intérieures. Une approche qui devra se faire de manière « progressive et coordonnée », comme l’a demandé récemment la Commission européenne.

Au cours de son intervention, le ministre Kox a souligné « les progrès réalisés sur le terrain au cours des derniers mois pour augmenter la mobilité, notamment grâce aux mesures relatives aux corridors verts et pour les travailleurs transfrontaliers ». Et à ce propos, il s’est ému d’images diffusées dans les médias de contrôles policiers à Schengen le jour dédié à l’Europe (9 mai) lesquelles, selon lui, ont envoyé « un signal désastreux envers nos concitoyens ».

Traçage transfrontalier : gare aux dérives

Revenons-en à la levée progressive de ces contrôles frontaliers. Il s’agit d’un « besoin urgent », estime Henri Kox, arguant que le Luxembourg est « l’un des rares pays qui n’a jamais fermé ses frontières à ses voisins ». Et d’ajouter que « le modèle luxembourgeois est donc la preuve qu’il est possible de maintenir les frontières ouvertes tout en contrôlant la propagation du virus ». Les chiffres quotidiens relatifs à l’évolution de l’épidémie sur le territoire du Grand-Duché lui donnent raison dans le sens où aucune explosion du nombre d’infections au Covid-19 n’a été constatée ces dernières semaines.

Par la voix de son ministre, le Luxembourg pose en outre « des questions ouvertes sur l’utilisation du traçage numérique des contacts, l’interopérabilité des systèmes dans une situation transfrontalière et les questions de protection des données ». Henri Kox espère ainsi « un débat ouvert » sur les critères qui seront proposés par la Commission, « en espérant que ces critères ne seront pas utilisés par certains pour justifier le maintien des contrôles à la frontière, ou pour les utiliser comme prétexte pour vérifier la raison d’un passage à la frontière ».

LQ

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