Un mois après sa réélection, Emmanuel Macron s’est enfin doté d’un nouveau gouvernement oscillant entre renouvellement et recyclage.
Parmi les surprises égrainées sur le perron de l’Élysée par le secrétaire général Alexis Kohler figurent l’attribution du porte-feuille de ministre des Affaires étrangères à la diplomate Catherine Colonna ou encore l’arrivée à la Culture de Rima Abdul Malak, jusque-là conseillère d’Emmanuel Macron. Mais le centre d’attraction est l’arrivée au ministère de l’Éducation de Pap Ndiaye, âgé de 56 ans, qui dirigeait jusqu’à présent le Palais de la Porte Dorée, et donc le musée de l’Histoire de l’immigration. Cet intellectuel, spécialiste d’histoire sociale des États-Unis et des minorités, aura la charge de succéder à Jean-Michel Blanquer à la tête d’un ministère à vif, traversé par des tensions sociales. Catherine Colonna, elle, est déjà rompue aux rouages de l’État, ayant été ministre des Affaires européennes de 2005 à 2007 et porte-parole de l’Élysée sous Jacques Chirac. La nouvelle cheffe de la diplomatie française, qui arrive dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine, était ambassadrice au Royaume-Uni depuis septembre 2019.
À l’image de la nomination lundi à Matignon d’Élisabeth Borne, ancienne ministre du Travail, le premier gouvernement du deuxième quinquennat Macron, qui comprend 14 hommes et 13 femmes, est aussi marqué par la reconduction de plusieurs figures de l’acte I. Certains conservent leurs porte-feuilles : c’est le cas des poids-lourds Bruno Le Maire (Économie, finances et souveraineté industrielle et numérique), qui obtient le statut de n°2 du gouvernement, Gérald Darmanin (Intérieur) et surtout Éric Dupond-Moretti (Justice), malgré des relations conflictuelles avec les syndicats de magistrats. Clément Beaune reste pour sa part le Monsieur Europe de l’exécutif, et Franck Riester au Commerce extérieur.
L’essentiel du mouvement s’apparente à un jeu de chaises musicales, ce qui fait dire à l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon que «sous les apparence ternes et grises, sans audace, on y retrouve les principales figures de la maltraitance sociale et de l’irresponsabilité écologique du précédent gouvernement». «Un gouvernement de droite qui se moque complètement de l’écologie et du social», a fustigé Julien Bayou, secrétaire national d’Europe Écologie Les Verts.
Poursuite de la fracturation de la droite
C’est ainsi qu’Amélie de Montchalin (ex-Fonction publique) devient ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires et qu’Agnès Pannier-Runacher (ex-Industrie) obtient le porte-feuille de ministre de la Transition énergétique. Les deux femmes formeront avec Élisabeth Borne, directement chargée de la planification écologique et énergétique, le triumvirat «écolo» de l’exécutif. Sébastien Lecornu (ex-Outre-mer) décroche pour sa part les Armées en remplacement de Florence Parly. Marc Fesneau (ex-Relations avec le Parlement) ira à l’Agriculture, son prédécesseur Julien Denormandie ayant indiqué vouloir désormais se consacrer à sa famille. Brigitte Bourguigon (ex-Autonomie) prend du galon en allant à la Santé, tandis que le ministère du Travail échoit à Olivier Dussopt (ex-Budget), avec la réforme des retraites en toile de fond. Figure de la gestion de la crise covid, Olivier Véran prend en charge les Relations avec le Parlement, tandis que Gabriel Attal est envoyé aux Comptes publics. Olivia Grégoire lui succède au porte-parolat. Parmi les entrants politiques, l’arrivée de Damien Abad focalise l’attention et traduit la poursuite de la fracturation de la droite par Emmanuel Macron. Ancien patron des députés Les Républicains, qui a claqué cette semaine la porte de son parti, obtient un ministère des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées. Proche d’Édouard Philippe, le maire d’Angers Christophe Béchu est nommé ministre délégué en charge des collectivités territoriales.
Et quelques marcheurs historiques sont récompensés, au premier rang desquels le patron du parti Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction publique, la présidente de la Commission des Lois de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet promue aux Outre-mers, ou encore Amélie Oudéa-Castera, ancienne directrice de la Fédération de tennis (FFT), qui accède aux Sports. La présidente de l’Université Paris-Saclay, Sylvie Retailleau, prend la tête de l’Enseignement supérieur et la Recherche, et la magistrate Isabelle Rome sera chargée de l’égalité femmes-hommes.
Ce nouveau gouvernement, qui doit se réunir en Conseil des ministres lundi, mènera la bataille des législatives des 12 et 19 juin, qui pourrait donner lieu à une autre vague de nominations. Mais les ministres devront aussi se faire discrets, la période de réserve débutant… lundi.
L’éducation en France est une catastrophe de proportions bibliques.
Le niveau des élèves baisse tous les ans dans les classments internationnaux.
Des « bacheliers » (aujourd’hui, on le donne le bac) ne savent ni correctement lire ni compter sans leur sempiternel téléphone.
Leur niveau scientifique ainsi que celui en économie frise le zéro absolu.
Pour remédier à cette situation dramatique,n il faudrait un ministre à poigne qui reprenne les méthodes ancestrales .
Au lieu de cela, on nomme un idéologue de gauche qui va encore plus saboter le peu qu’il reste de bon dans le système.
Chapeau monnsieur Macron!!