Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
À quelques jours de la rentrée, les rayons consacrés aux fournitures scolaires sont pris d’assaut par les parents qui tentent de ne pas faire exploser la facture. Le Quotidien a comparé les prix.
L’abondance de l’offre et les différents lots rendent plus difficile le choix des fournitures scolaires. (photo J.Z.)
La rentrée des classes des petites têtes blondes se profile tout doucement à l’horizon, ce qui signifie, pour les parents, un arrêt au traditionnel rayon «rentrée des classes» des supermarchés. Ce lieu est synonyme de casse-tête pour les parents, tiraillés entre le fait de vouloir faire plaisir aux enfants et celui de ne pas faire exploser le budget «rentrée». Le Quotidien s’est donc amusé à dresser une liste de 33 fournitures scolaires des plus classiques, pour une étude qui ne prétend pas avoir un caractère scientifique.
Direction les supermarchés Cactus, Cora et Auchan, les trois principales enseignes du pays, pour faire le plein de stylos et de cahiers. Le premier constat est l’abondance de l’offre qui, si on ne fait pas attention, peut très vite faire doubler le budget. «Il y a tellement de produits qu’il est facile de passer une bonne heure à chercher les fournitures qui correspondent à notre liste», souligne Sonia, une jeune maman qui fait les achats scolaires de son fils.
L’autre difficulté est dans le choix entre la marque et le premier prix. «Pour les cahiers, les stylos et le sac, je tente de privilégier la qualité. C’est un peu plus cher, mais je compense en prenant les pochettes en plastique, les feuilles et les classeurs les moins chers», explique Cathy, 16 ans, qui choisit ses fournitures toute seule à condition de ne pas «exagérer», car, au final, ce sont les parents qui sortent la carte bancaire à la caisse. Les best-sellers sont les mêmes d’année en année. Cela va du sac à dos Eastpak aux surligneurs Stabilo en passant par le stylo Bic à quatre couleurs. Impossible de passer à côté.
Entre 183 et 210 euros de fournitures
Par contre, les parents ne comprennent pas toujours l’utilité de certaines fournitures inscrites sur les listes fournies par les écoles, comme le souligne Claire : «L’école m’a donné cette liste et j’avoue que parfois je suis un peu pessimiste sur la réelle utilité de quelques-unes des fournitures. Mais, dans l’ensemble, je pense que la liste fournie n’est pas disproportionnée.»
Si la plupart des parents font les achats de fournitures avec leurs enfants, certains d’entre eux préfèrent les faire seuls, par souci de ne pas risquer de passer des heures dans les rayons dédiés à la rentrée. «J’achète les basiques toute seule, comme les feuilles, les cahiers, les stylos de toutes les couleurs, les classeurs, etc. D’ailleurs, j’oriente mon choix vers des produits proposant des lots, ce qui fait baisser le prix à l’unité. Par la suite, je reviens avec les enfants pour qu’ils choisissent leur sac ou encore les petites choses personnalisées à l’effigie des personnages ou des thèmes qu’ils aiment bien. Être toute seule me permet aussi d’aller plus vite et de ne pas passer la journée dans les rayons à négocier avec les enfants, d’autant plus que j’en ai trois», explique Léa.
Pour en revenir à notre comparatif, au passage à la caisse, la facture se situe entre 183 et 210 euros (lire en page 3) rien que pour les fournitures. Ce montant n’est pas trop éloigné de celui de l’allocation de rentrée de l’État qui se situe entre 115 et 235 euros par enfant, en fonction de l’âge. À noter que lors de notre comparaison, nous n’avons pas spécialement fait «attention» dans la mesure où, dans certains cas, nous avons fait le choix d’acheter des marques au lieu de prendre un produit dit de «premier prix».
«Il faut relativiser. C’est vrai que c’est bien d’avoir cette allocation, mais cela ne couvre évidemment pas toutes les dépenses liées à la rentrée scolaire», commente Léa. En effet, les fournitures scolaires ne constituent qu’une petite partie des achats liés à la rentrée, dans la mesure où il faut encore acheter les livres, les habits ou encore les chaussures.
Jeremy Zabatta
Les 33 articles de la liste de fournitures
PAPETERIE (13 ARTICLES)
Lot de 5 cahiers de brouillon; un agenda scolaire; deux cahiers de 96 pages (21×29,7 cm); deux cahiers de 96 pages (17×22 cm), deux cahiers de 96 pages (24×32 cm); feuillets mobiles perforés 400 pages (21×29,7 cm); deux grands classeurs rigides (21×29,7 cm); deux petits classeurs (21×29,7 cm); deux lots de cinq intercalaires (21×29,7 cm); 100 pochettes plastiques perforées (21×29,7 cm); deux protège-cahiers transparents (21×29,7 cm); deux protège-cahiers transparents (17×22 cm); deux protège-cahiers transparents (24×32 cm).
PETIT MATÉRIEL (20 ARTICLES)
Roller de correction 12 mètres; stylo plume; 30 petites cartouches d’encre bleue; deux crayons à papier (hb ou 2b); pochette de 12 crayons de couleurs; pochette 12 feutres; stylo à bille quatre couleurs; deux effaceurs-réécriveurs; une gomme; trois bâtons de colle de 8 g; un rouleau de ruban adhésif avec dévidoir de 7 mètres; règle plate en plastique de 30 cm un rapporteur en plastique de 12 cm une équerre en plastique de 21 cm; un taille crayon avec réservoir; un compas simple à mine; une paire de ciseaux de 13 cm; une trousse; une calculatrice pour collégiens (11-15 ans); un sac à dos.
MÉTHODOLOGIE
Le choix des 33 produits pour constituer la liste de fournitures de notre enquête comparative s’est opérée sur la base d’une liste préétablie par l’association Familles de France, qui chaque année publie une étude très sérieuse et détaillée sur le coût de la rentrée scolaire pour les parents en France.
En étant bien conscient qu’au Luxembourg, cette liste peut être différente et que notre enquête n’est en rien comparable avec une étude confrontant le prix d’un même produit dans plusieurs magasins. Ici, nous avons juste défini 33 produits jugés nécessaires pour la plupart des écoliers.
De plus, du fait de la disparité des marques, des quantités par emballage, des réductions liées aux cartes de fidélité et aux promotions liées aux quantités d’achat, les prix qui ressortent de notre étude comparative peuvent évidemment être remis en cause. Le but n’étant pas d’être précis, mais de donner un aperçu du coût de la rentrée des classes. Cette étude a tout de même été réalisée en comparant des produits et des marques similaires.
Un montant d’allocation unique
L’allocation de rentrée scolaire est destinée à soulager les familles exposées à des dépenses supplémentaires lors de chaque rentrée.
Actuellement, l’allocation de rentrée scolaire augmente plus que proportionnellement par rapport au nombre d’enfants présents dans le ménage. Selon le gouvernement, les frais liés à l’acquisition de matériel scolaire et d’habillement sont identiques pour chaque enfant d’une famille.
Ainsi, la nouvelle réforme introduit un montant unique par enfant de 115 euros à partir de l’âge de 6 ans et de 235 euros à partir de l’âge de 12 ans.
Cette disposition s’applique aussi bien aux anciens qu’aux futurs bénéficiaires de l’allocation familiale avec l’entrée en vigueur de la nouvelle loi depuis le 1er août dernier.
Comparer pour ne pas se ruiner
Comme lors de n’importe quel achat, il faut prendre le temps de comparer le prix des produits dans les différents magasins afin de faire de bonnes affaires. Mais il est généralement plus facile de le dire que de le faire. Les clients des supermarchés ont leurs habitudes et font leurs achats au même endroit où ils font leurs courses. «Je ne me vois pas faire le tour du pays pour gagner dix euros», souligne à juste titre une maman faisant les achats pour la rentrée scolaire.
Les grandes enseignes le savent et jouent dessus. Elles proposent également des réductions et promotions en lien avec la carte de fidélité du magasin, afin de renforcer le sentiment de faire des bonnes affaires. La petite astuce, pour comparer rapidement les prix, est de faire un tour sur les sites internet des enseignes ayant adopté le concept du «drive in» afin de comparer les prix et même d’éviter de passer des heures dans les rayons en commandant les fournitures en ligne.
