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[Football] Un pactole d’au moins 3 millions attend le F91


Pour Carlos Fangueiro, le miracle financier est à portée de main. (photo Luis Mangorrinha)

S’il ne perd pas contre le Pyunik et accède au 3e tour de la C1, mardi, le F91 a l’assurance d’intégrer les phases de poules de l’une des trois compétitions de l’UEFA. Banco !

La fin des problèmes financiers, c’est pour mardi ? Jean-Paul Espen, l’un des membres du comité dudelangeois le plus au fait du système de réversion des primes de l’UEFA dans les différentes Coupes d’Europe en est persuadé, passer l’obstacle du Pyunik Erevan (0-1 à l’aller, en Arménie), c’est «l’assurance d’assainir les finances. Et même de pouvoir faire des réserves pour le long terme. C’est important».

Il y a quelques mois, le cabinet d’audit qui surveillait les comptes dudelangeois dans le cadre de l’octroi de la licence UEFA stipulait qu’une qualification européenne était presque impérative pour une perpétuation de l’activité et que passer au moins un tour était conseillé. L’ancien ailier droit Kevin Van den Kerkhof, aujourd’hui à Bastia, s’en souvient d’ailleurs assez bien, de cette épée de Damoclès suspendue au-dessus du groupe : «On ne nous mettait pas la pression, mais on savait très bien que c’était très important. Lors de la dernière campagne (NDLR : élimination au 1er tour de la C3 contre les Irlandais des Bohemians, 4-0 sur les deux matches), on savait déjà que cela leur aurait fait beaucoup de bien d’en profiter pour renflouer les caisses. Ils comptaient vraiment sur ça. Mais là… Là, ils sont déjà sûrs d’avoir pris un beau chèque ! Et ils pourraient aussi attirer beaucoup de sponsors et de partenaires».

Pour l’heure, le chèque dudelangeois se décompose comme suit : 100 000 euros pour chaque tour disputé, assortis de 750 000 euros venant du fonds de solidarité et de 260 000 euros de prime de champion. Puisque, depuis la qualification au 1er tour contre Tirana, Carlos Fangueiro et ses gars ont la certitude qu’ils joueront au moins quatre tours, le total se monte, au moins, à 1 410 000 de rentrées. Ça, c’est le scénario du pire. Celui qui purge les dettes du club.

C’est 500 000 euros la victoire en C4

Mais éliminer Erevan permettrait de changer de braquet étant donné qu’alors, Dudelange ferait, au moins, la phase de groupes de la Conference League. La dotation permet alors de… doubler le total. L’UEFA a annoncé une prime (versée en grande partie dès la qualification) de 2,94 millions d’euros. Et même si la prime de champion (260 000 euros) et le fonds de solidarité (750 000) n’entrent alors plus en ligne de compte, nul doute que Gerry Schintgen et son comité transpireront à grosses gouttes mardi. Car même avec la perspective d’avoir à délier de nouveau les cordons de la bourse pour organiser six matches de plus tout cet automne à l’occasion de ce qui serait la troisième phase de groupes du club (après l’Europa League en 2018 et 2019), les retombées seraient considérables pour le champion du Luxembourg.

Jugez plutôt : en C4, la prime de victoire est à 500 000 euros et le match nul à 166 000 euros et l’on jurerait que ce F91-là, celui qui maîtrise totalement ses matches depuis début juillet, pourrait y glaner quelques points. Mais cela, c’est s’il n’atterrit pas en Europa League! Car alors, le ticket d’entrée est à 3,6 millions d’euros et les primes à 630 000 (victoire) et 210 000 euros (nul).

Louer le grand stade coûte cinq fois plus cher

«Le plus probable reste encore de se retrouver en C4», admet pour l’heure Jean-Paul Espen, qui ne cache pourtant pas son excitation. «Parce que si on passe ce tour, alors on a l’assurance qu’il nous restera quelque chose de conséquent. Même si, par expérience, on sait qu’il y a toujours des soucis, comme refaire le gazon (NDLR : en 2018, il avait fallu débourser plusieurs centaines de milliers d’euros à la demande de l’UEFA pour remplacer la pelouse du Barthel).» De ses précédentes expériences, le F91 se rappelle aussi avoir dû s’offrir une bâche chauffante à 38 000 euros, l’année d’après, avant Séville, qu’il a revendue d’ailleurs à prix cassé à la FLF un peu plus tard.

Des coûts, pour le moment, c’est surtout ce que le F91 a. Pour aller à Erevan, il a d’ailleurs lâché 180 000 euros pour son vol, plus 50 000 environ pour l’hôtel. «Pour le moment, sur ce 2e tour contre le Pyunik, on est déficitaires», sourit Espen. «Mais ça pourrait rapporter gros.» Il y aura pourtant encore de gros postes de dépense à envisager puisqu’à partir du tour prochain, que le F91 reste en Ligue des champions ou qu’il bascule en Europa League, il lui faudra désormais jouer obligatoirement au Stade de Luxembourg. Louer le Barthel, auparavant, coûtait moins de 4 000 euros par match. À la Cloche d’or, on est sur des tarifs presque cinq fois plus élevés. Qui varient entre 15 000 et 20 000 euros en fonction du nombre de salles nécessaires aux besoins du club locataire. Le RFCU, hier, était dans la fourchette basse avec peu de public et seulement 10 000 euros de frais supplémentaires liés à la sécurité. La facture pourrait être plus salée en poules, mais on jurerait que le F91 s’en moquera alors totalement.

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