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[Football] Swift : dur de se concentrer dans cette ambiance ?


Il ne sortira rien de définitif au Petar Milosevski Training Center. Mais c’est bien tout le risque de cet environnement un peu surréaliste : ne pas se croire en Europe. Et finir par en sortir. (Photo : gerry schmit/tageblatt)

CONFERENCE LEAGUE (3e TOUR) Le Swift, dernier qualifié du pays, est en Macédoine, ce soir, pour croire aux barrages. Et donc aux poules. Mais l’ambiance est curieuse.

On voit bien le mont Vodno depuis les installations de la fédération macédonienne de football. Et si ce jeudi soir, le spectacle n’est pas au rendez-vous sur le terrain quasiment posé en rase campagne aux abords de Skopje, il ne restera qu’à faire abstraction des deux minuscules tribunes posées en bord de pelouse pour se concentrer sur le paysage : en l’absence de stades viables aux alentours, c’est un peu comme si Struga – Swift se déroulait au CFN de Mondercange, les montagnes en moins. Si cela ne peut pas être historique, au moins, cela sera bucolique…

Cela a d’ailleurs fait bizarre à Clément Couturier, quand il est arrivé. Lui qui, en Coupe d’Europe, a déjà fréquenté le Karaïskakis de l’Olympiakos, le Villamarin du Betis Séville ou le San Siro du Milan AC n’a pas l’impression, clairement, d’être à quatre matches d’une phase de poules de compétition européenne, mais plutôt en stage de présaison dans une petite bourgade d’Algarve envahie par des golfeurs britanniques. «Moi, ça me rappelle Bastia», a souri Couturier.

Tout cela pour dire que la tension n’est pas extrême autour du déplacement du dernier club luxembourgeois qualifié. Il y en aurait eu encore moins si le Progrès s’était retrouvé à Nicosie, le F91 à Plzen et Differdange à Fenerbahçe. Dans cette échelle des valeurs continentales, le modeste Struga, avec les installations mises à sa disposition, ne vend pas du rêve. Mais dissimule bien le fait que cela sera sans doute compliqué. «Du 50/50», lâche Carlos Fangueiro. Retrouver à la mi-août un club du pays pouvant se prévaloir de tels pourcentages de chances prouve quand même bien que l’espoir lui ouvre la voie. «En tout cas, c’est faisable», concède le coach.

Struga presse, mais laisse des espaces

Lui qui était resté à la porte, la saison passée avec le F91, assure que «la maturité et l’expérience» sont plus élevées chez lui et les joueurs qui l’ont suivi du F91 cet été (Morren, Skenderovic, Sinani). Qu’il ne refera pas les mêmes erreurs sans vraiment dire ce qu’il considère lui avoir coûté une phase de groupes à l’été 2022. De toute façon, tout ça c’est loin et les soucis du jour sont ailleurs. À la petite usure physique de Rachid Alioui, qui s’est contenté d’enquiller mollement les tours de terrain, mercredi mais dont la présence ne semble pourtant pas faire grand doute pour son staff.

Au positionnement de Dominik Stolz sur le terrain, lui qui a joué à la pointe d’un triangle au milieu, en DN, dimanche, et au sujet duquel Fangueiro avoue qu’il s’agit de «sa position préférée». À ce qu’opposera enfin Struga, et son 3-5-2, avec «parfois un pressing très haut et très intensif, mais aussi parfois désordonné dans l’alignement défensif et des espaces entre les lignes».

Il ne sortira rien de définitif au Petar Milosevski Training Center. Mais c’est bien tout le risque de cet environnement un peu surréaliste : ne pas se croire en Europe. Et finir par en sortir.

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